vendredi 30 décembre 2005

Pour le meilleur et pour le pire

Fin d'année oblige, voici mon petit classement des meilleurs (et des pires) trucs de l'année. C'est fait sans réfléchir et sans prétention, juste comme ça.

Meilleurs concerts:
The Ex au Bastard, Berlin
Heavy Trash au Fritzclub, Berlin
DAAU à la Kulturbrauerei, Berlin
Einstürzende Neubauten à la Postbahnhof, Berlin

Pire concert:
Electrik Eel Shock au Magnet, Berlin

Meilleur festival:
Gouy 2005 à Gouy en Ternois

Pire festival:
Immergutrocken à Neustrelitz

Meilleurs livres (qui ne sont pas de cette année, mais que j'ai lu cette année):
"Les chroniques de l'oiseau à ressort" de Haruki Murakami
"Le grand Meaulnes" de Alain-Fournier (poignant, magnifique, merveilleux, je viens de le lire alors c'est encore tout frais)
"100 ans de solitude" de Gabriel Garcia Marquez

Meilleurs disques achetés cette année (et oui, il y a encore des gens qui achetent des disques)
"heavy trash" de Heavy Trash
"Rock'n roll circus"
"Cinéma !" de Speedball Baby

Meilleurs films:
"2046" de Wong Kar Wai (pardon si c'est mal écrit)
"Crossing the bridge" de Fatih Akin
"Don't come knocking " de Wim Wenders

mercredi 21 décembre 2005

cinéma ?

Hier soir, je voulais aller voir un film...

Quelle ne fut pas ma déception de voir que mon cinéma préféré (le Babylon Kreuzberg, où je suis presque toujours sûre de voir les films en VO) ne joue que King Kong et les Chroniques de Narnia (quelqu'un l'a vu ?)...

Ca doit être l'esprit de Noël...

lundi 19 décembre 2005

Expo



Laufsteg Mode: Die Sammlung Kamer/Ruf - Mode vom 18. bis 20. Jahrhundert

En ce moment (et jusqu'au 5 Février 2006) au Kunstgewerbemuseum de Berlin, cette expo présente quelques merveilles de la haute couture du XVIIIè au XXè siècle. Des robes, des vestes pour homme, des chapeaux et des chaussures. Il y a aussi quelques corsets qui font frémir tant la taille est fine. On a vite fait le tour (donc, c'est pas la peine de venir exprès pour ça de très loin, d'autant que la salle est relativement mal éclairée et qu'il est interdit d'utiliser le flash), mais certaines pièces sont vraiment très jolies.

jeudi 8 décembre 2005

La boum 2

Bon, je crois qu'en ce qui concerne Electrick Eel Shock, je me suis un peu emballée pour rien, ou pour peu. Moi qui m'attendais à du garage punk kamikaze kung fu rock and roll, j'ai été bien déçue quand j'ai vu qu'il s'agissait de heavy metal !
Mais reprenons depuis le début. Dès l'entrée dans la salle, j'ai eu un doute en voyant les membres du groupe en doudoune North Face. Mais, bonne nature, j'ai accepté que des rockeurs puissent avoir froid. La première partie était nulle. Non pas que la musique en elle-même fusse tout à fait nulle, mais le chanteur racontait avant et après chaque chanson tout un tas de conneries en anglais (alors qu'il était allemand) pendant dix minutes, et entre nous, sa vie, je m'en foutais, il aurait mieux fait de faire des vocalises parce qu'il chantait vraiment mal, par dessus le marché.
Bref, patience, les premières parties des petits groupes ne sont pas forcément géniales, on est d'accord.
Deuxième première partie: à chier. Et je crois que c'est le moment de glisser un mot sur le public: moyenne d'âge: 16 ans. Alors imaginez vous ce que c'est que d'être au milieu d'une bande de sauterelles en chaleur. Les garçons de cet âge là ne savent pas quoi faire de leur corps, alors ils se dandinnent comme des grandes frites dans une pub pour végétaline ("quand c'est jour de frites, c'est jour de fête"), avec leurs T-shirts qui essayent de se retenir tant bien que mal sur des épaules tombantes. Vue peu exitante, s'il en est. Et les filles n'en parlons pas, elles étaient toutes d'une laideur peu commune (peu commune à la France, mais si commune à l'Allemagne, je dirais), avec un mauvais goût vestimentaire assez affirmé (il y en a une qui avait un espèce de boléro en paillettes dorées par dessus son pull, Nico l'a surnommée Centurion Padanlanus).
Enfin bref, vu le public, on aurait du se douter qu'il y avait un truc qui clochait. Ce que nous a bien vite confirmé la deuxième première partie: neo punk pour ados.

Nous sommes donc allés patienter dans la salle d'à côté, où il y avait du foot sur grand écran (On a vu Thierry Henri rater un tir au but, et Lille se prendre un but, c'était pas notre soirée...).
Enfin voilà, quand EES a enfin joué, il était déjà tard, j'étais déjà fatiguée, et je crois qu'il aurait vraiment fallu un éclair de génie à ce groupe pour que ça me plaise.
Bon, j'ai pas aimé. Faut dire qu'après le rockabilly léger et léché de Heavy Trash, après les musiciens formés au conservatoire de DAAU, et après la folie furieuse, précise et expérimentale de The Ex, j'aurais vraiment du mal à me contenter de heavy metal. Et encore, si le groupe n'avait joué que du heavy metal, je crois que je me serais habituée. Mais je crois qu'ils manquent vraiment d'une ligne éditoriale: ils changent de rythme sans arrêt, font des enchaînements trop longs, racontent tout un tas de débilités, traitent le public de "bastard" sans arrêt, incitent à la consommation d'alcool (en même temps, c'est une musique qui ne peut s'apprécier que bourré) et cassent le rythme sans arrêt, ce qui fait que je décroche très vite.
Je n'avais jamais écouté ce groupe, et je croyais que ça serait comme Guitar Wolf, un autre groupe japonais (sous cocaïne, a priori), mais non, c'était, japonais ou pas, plus comme ACDC.
Enfin, ma conclusion, c'est que comme son public, Electrik Eel Shock doit mûrir un peu (en même temps, venant d'un groupe qui fait la première partie de Bloodhoungang, fallait pas s'attendre à beaucoup de maturité), et peut être qu'on pourra en faire quelque chose.

Et je passe l'épisode de la grosse vache (Shakira alcoolique) qui squatte la scène en dansant comme une... Non, je passe vraiment.

samedi 26 novembre 2005

Bientôt !


OOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOO
NNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNN
Electric EEl Shock
Le 7 Décembre au Magnet

dimanche 20 novembre 2005

Le bonheur de revoir The Ex

Hier soir, super concert de The Ex au Bastard à Berlin. La salle était pas terrible, un peu trop petite, le public était assez étrange (une sacrée concentration de gens très moches, dont un qui avait coincé une paire de colants rouge et noir sous sa casquette, avec les deux jambes qui lui tombaient derrière les oreilles, on aurait dit Dingo bourré), mais la musique était vraiment géniale, produites par des génies presque autistes.

Pour vous donner une idée, voyez ce live à Amsterdam l'année dernière. Il est en trois partie, et le groupe qui joue au début n'est pas The Ex; viennent les musiciens de The Ex avec un saxophoniste (avec un son qui ressemble assez à Mulatu Atatke (pas sûre de l'écriture), dans la BO de Broken Flowers), et puis dans la dernière partie, le chanteur arrive et le groupe est au complet (la contrebassiste ne fait plus partie du groupe, soit dit en passant). Vous verrez la petite danse du chanteur avec les mains jointes au niveau du nombril...

Pour ne les avoir vus qu'avec l'orchestre en 2001 ou 2002, j'avais un peu peur que ce concert ne soit trop bruitiste et expérimental (comme sur l'album fait avec Sonic Youth), mais pas du tout (expérimental oui, mais quand même musical), c'était magnifique.

Je suis conquise. Mais je l'étais déjà, en fait.

The Ex passe bientôt à Paris (ou est déjà passé ?) en première partie des Têtes Raides, mais franchement, je vois mal comment les Têtes Raides arriveront à garder l'ambiance après les autres dingues (je dis ça, mais il y a quelques années (ouh la, 6 ans je crois), j'ai vu les Têtes Raides en concert et c'était loin d'être nul)! Mais comme ils ont fait quelques morceaux ensemble sur le dernier album de ces dites Têtes, peut être que The Ex jouera pendant tout le concert...

Si l'un d'entre vous y va (ou est allé), j'attend un compte rendu !

mercredi 16 novembre 2005


C'est parfois par des petits détails que l'on s'aperçoit des différences culturelles qui peuvent exister entre deux pays.
Les allemands portent volontiers des sandales. Avec des chaussettes. Même en été. Parce que c'est pratique, comme ça, ils n'ont pas trop chaud aux pieds, et ils ne les salissent pas non plus. Mais les pieds, ça se lave, non ? C'est là que le bat blesse. Oui, les pieds se lavent, mais ils sont précieux, et il ne faudrait pas risquer de les abîmer.
L'allemand de base entretient donc une relation passionnelle avec les extrémités de ses jambes. Quand les vitrines des pharmacies françaises exposent des produits anticellulite, les Apotheke aiment faire la publicité de soins pour les pieds, avec, notamment, des crèmes anti-champignons (1 allemand sur deux en souffre, paraît-il, mais je ne connais pas les chiffres français, alors je jette cet argument au feu). Ici (Berlin), il est impossible de se faire épiler à la cire, mais les occasions ne manquent pas pour se faire masser les pieds.
Dans ces conditions là, vous ne serez pas étonnés de savoir que c'est à Berlin que j'ai eu mon premier -et dernier- contact avec le fétichisme pied.
C'était l'année dernière, à la même époque. J'essayais vainement de suivre les cours de l'université, perturbée que j'étais par un besoin plus primaire que celui d'apprendre: pouvoir acheter de quoi vivre. Autrement dit, j'étais à la dèche.
J'ai donc épluché les petites annonces pour trouver un boulot, sans vraiment trouver quelque chose qui me permette de continuer mes études. De fil en aiguille, j'ai fini par téléphoner au numéro écrit sous "Cherche modèle féminin (vidéo fétichisme pied, grande taille bienvenue, pas de sexe, pas de nu)". Vous me direz, faut vraiment être conne pour répondre à un truc pareil, mais j'avoue que c'est surtout la curiosité qui m'y a poussée.
Le type m'a donné rendez vous tout de suite. J'y suis allée, pas trop confiante, mais trop bien élevée pour me débiner (d'autant qu'il avait mon numéro de téléphone).
C'est un sosie de Bill Muray (plus gros) qui m'a ouvert la porte de son "studio": un loft immense avec un canapé en cuir noir, un ensemble hi-fi vidéo énorme et une toute petite caméra numérique. Après un court entretient, il m'a demandé de lui montrer mes pieds. Figurez vous que c'est très curieux de montrer ses pieds comme ça à un inconnu. Enfin bon, tant que j'étais là, voilà. Il m'a demandé si j'étais chatouilleuse, et ne sachant trop quoi répondre, j'ai dit non (alors que oui). Le type a eu l'air déçu. J'ai compris plus tard pourquoi.
Plus tard, c'est quelques jours après. Car, à 20 € de l'heure, j'étais assez tentée d'essayer. J'avais, selon la consigne de mon "chef", vernis mes ongles en rouge. Il m'a fait m'allonger sur le canapé, les jambes posées sur l'accoudoir de façon à ce que mes pieds dépassent. Il s'est caché derrière le canapé, assis sur un petit fauteuil gonflable, et il a commencé à me gratouiller/chatouiller la plante des pieds avec les ongles, de toutes les façons possibles, en me parlant de temps à autres "tu comprends, ce que j'aime, c'est quand le pied a un sursaut, quand je touche un point sensible...ça me fait plaisir, tu peux pas savoir...Ca va, toi ? Tu y prend du plaisir aussi ?...Non, parce que, ça serait vraiment bien si ça te plaît aussi...Détend toi..."
Enfin bon, j'étais pas du tout décidée à me détendre, et j'ai pris mon mal en patience jusqu'à ce que ce soit fini. J'ai quand même remarqué qu'il a allumé la caméra pendant quelques minutes.
Détail qui a manqué la fois suivante. Car j'y suis retournée une fois pour être sûre, quelques jours plus tard.
Là, il a voulu que je mette un masque sur les yeux. Evidemment, ça m'a pas plu. Je l'ai mis quand même, mais un peu de travers, alors je voyais encore. Il a recommencé comme la fois d'avant à ma chatouiller/masser/gratouiller les pieds, en cachant encore moins son plaisir que la première fois. Je n'avais qu'une seule peur, qu'il se mette à me lécher les orteils. Au bout d'une demi heure, je lui ai dit que je voulais arrêter, car j'avais du mal à supporter son plaisir (d'autant que je ne puis affirmer qu'il ne se branlait pas derrière son canapé, ce qui est vraiment répugnant).
Il s'est relevé et s'est planté devant moi (toujours allongée sur le canapé, mais j'avais retiré le masque) et j'ai vraiment eu très peur qu'il ne m'attache et ne me séquestre ! Il avait l'air très peiné, presque au bord des larmes. "quel dommage...de si beaux pieds...si doux..." Il respirait très fort. Je me disais "pourvu qu'il n'ait pas l'idée de les couper pour les garder pour toujours".
Mais non, il m'a laissée partir.

L'idée que quelqu'un me paye 20 € de l'heure pour faire des vidéos qu'il va sûrement revendre très cher ne me choque pas (évidemment, d'un point de vue politique, c'est immonde, mais c'est tout le système qui est comme ça). Par contre, l'idée qu'un homme me paye pour son propre plaisir (il n'a pas allumé la caméra la deuxième fois) me dérange beaucoup plus, même si c'est une forme de plaisir que je ne partage absolument pas et que je trouve plus absurde qu'érotique.
C'est vrai qu'il m'avait prévenue lors de mon entretien d'embauche: son travail lui procure un immense plaisir. J'ai essayé d'avoir assez d'ouverture d'esprit pour passer outre, mais ça n'a pas marché.
Je n'avais pas conçu la dimension érotique de mes pieds.

Mais on ne m'y reprendra pas !

(quoique, s'il avait été séduisant, j'aurais peut être réagi tout à fait différemment, car finalement, allemand ou pas, ça peut être vraiment agréable de se faire tripoter les pieds !)

mercredi 9 novembre 2005

CI- né- MaaaAAA !

Le dernier Tim Burton, Corpse Bride, m'a bien plu, et je le recommande chaudement à tout amateur du genre.


Outre le rapport évident à l'Etrange Noël de Monsieur Jack ou Nightmare before Christmas, quelques scènes m'ont rappelé Beetlejuice,

- ce qui n'est pas pour me déplaire car c'est l'un des films cultes de mon enfance (avec, entre autres, Les sous doués en vacances et les Gremlins, je me couvre la tête de cendres) -

notamment le début, où on découvre le décors en suivant le vol d'un papillon (c'était pas un papillon dans Beetlejuice, mais le principe reste le même), et d'autres trucs, mais je ne les évoquerai pas pour ne pas vous gacher le plaisir.

Dans tous les cas, vaut mieux aller voir ça qu'une des multiples merdes qui vont sortir pour les fêtes de Noël...Le nouveau King Kong, pour ne citer que ça. On pourra dire que l'acteur du pianiste de Polanski est tombé bien bas (j'ai même oublié son nom pour la peine).

Bref, Les noces funèbres, c'est bien !

lundi 31 octobre 2005

Samedi soir à Bamako

Amadou et Mariam étaient en concert samedi soir à la Kulturbrauerei de Berlin, et je remercie bien sincèrement Pascal Thibaut et RFI de nous avoir fait cadeau de deux places. On voulait y aller, mais on n'avait pas envie de payer les 18 Euros réclamés à la caisse. Et je crois que j'aurais pas autant apprécié le concert si j'avais du payer. Enfin, trève de considérations monnétaires, parlons plutôt musique.
Pour les néophytes, Amadou et Mariam sont un couple de non-voyants maliens, auteurs de quelques grands tubes, comme "beaux dimanches" et "la fête au village" (non, c'est pas une reprise des Musclés)... Et d'autres chansons qui ne sont pas forcément sorties à la radio, mais qui sont vraiment chouettes. C'est Manu Chao qui a réalisé l'album qui les a fait connaître en France et ailleurs (vu le monde qu'il y avait au concert), "Dimanche à Bamako". Il participe aussi sur quelques chansons (la critique est facile, mais c'est peut être ce qu'il a fait de mieux depuis Mano Negra).
Evidemment, la musique est très "africaine", mais on dénote des influences plus rock, notamment dans le son de la basse d'Amadou et les longs moments instrumentaux, à la limite du psychédélique (les solos, en général, je raffole pas, mais il faut savoir avouer quand c'était bien).
Les paroles, par contre, sont très loin des poncifs du rock, souvent plutôt égoïstes et sans message particulier (les voiture, les filles...), et s'intéressent à la société malienne, à l'Afrique en général, et même à une cause aussi noble que la paix dans le monde. On peut trouver ça cul cul, mais on a le droit aussi d'en être ému.

Au final, c'était un assez bon concert, mais avec beaucoup trop de monde à mon avis. J'ai du mal à profiter quand je suis coincée entre 6 personnes, dont une mamie qui danse et tape des mains en contradiction totale avec la musique, deux couples (de moches) qui se roulent des pelles et un vieux qui me mate de haut en bas (il était surtout impressionné par le faux tatouage de tête de mort que j'avais dans le cou, reste de mon costume de pirate de la veille).
D'ailleurs, Nico et moi, on est partis avant la fin du rappel ; c'est ça aussi qui est bien quand on ne paye pas !

mercredi 19 octobre 2005

C'est arrivé près de chez vous

Benoît Poelvoorde en serial killer (un quoi ?), on connaît. Mais pas dans un rôle dramatique. Vous en rêviez, Anne Fontaine l'a fait -certains diront qu'elle aurait pu se retenir- dans "Entre ses mains". Aussi staring Isabelle Carré, assez convaincante en Lilloise, finalement. Elle a cet air palichon des filles du Nord, et une espèce de naïveté, qui n'a rien à voir avec le tartignole de certaines comédiennes françaises (Audrey Tautou, entre entres).
L'action se déroule à Lille (souvent by night), et on en voit plus que dans "La vie rêvée des anges": les rues piétonnes, le vieux Lille, beaucoup de brique rouge, le zoo, la fameuse grande roue et le karaoké chinois près du boulevard Sébastopol (enfin, je crois).
Je suis assez mitigée sur l'ensemble du film, dont l'intrigue se résume à "la tuera, la tuera pas ?". On sait dès le début qu'il est le tueur, et 90 pour cent des scènes sont des dialogues entre... Ah, j'ai oublié les prénoms...les deux protagonistes. C'est assez statique, donc. La tension reste constante, sans nous faire trembler pour autant, et aussi, j'ai eu du mal à m'attacher ou à m'identifier au personnage de cette femme, alors je m'en foutais un peu qu'elle se fasse trancher la gorge ou non.
Je crois qu'un rendez vous chez le dentiste fait plus peur que le film, mais, même en étant critique de nature, j'ai du mal à le descendre totalement. Le truc psychologique est pas trop mal foutu... bien qu'assez peu crédible
Alors je dirai: pas top, mais pas mauvais (dans cet ordre). A vous de voir (mais peut être pas la peine d'aller au cinéma, attendez la sortie en DVD !).

mercredi 5 octobre 2005

Over The Rainbow

La semaine dernière, j'ai téléphoné à une amie (Marie), mais elle n'était pas là. C'est son cher et tendre (Vincent), qui a décroché le coquillage. Nous en avons profité pour parler d'avenir et de nos chances respectives d'entrer dans la légende...
A vrai dire, quand on ne joue pas d'un instrument (lui si, mais moi non), et qu'on n'a pas de groupe susceptible d'avoir du succès, ou même pas de groupe du tout, on a peu chance de devenir une rock star.
Une possibilité, dans mon cas au moins, serait de devenir femme de rock star. Mais quand on connaît le penchant de ces messieurs pour les tops models, mes chances s'amenuisent encore considérablement.
D'autant que je ne supporterai pas d'être dans l'ombre d'un homme, si rock star soit il, et mon tempérament normalement peu jaloux se réveillerait en voyant les groupies se remettre les mèches derrière les oreilles en clignant bêtement des cils. Non mesdames, on ne bave pas sur mon mari, merci.
Hier soir, la prestations de DAAU était fantastique. Un violon, un violoncelle, une contrebasse, une batterie, une clarinette et, the last but not the least, un accordéon.
Et quel accordéoniste.
Un génie.

En le regardant, si beau soit-il (non Anne, il ne ressemble pas à un chameau), je me suis bien rendue compte que je n'ai aucune envie de pourrir à l'ombre d'un génie. Il ne me l'a pas demandé non plus, vous me direz. De toute façon, il ne voyait personne, sauf ses co-musiciens.
Mais là n'est pas la question.

Le pire, c'est qu'une femme de rock star a plus de chance d'être détestée qu'appréciée (dans ces cas là, chacun a son mot à dire: elle est moche, elle est conne, qu'est ce qu'il fout avec ce tas, j'aurais encore préféré lui donner ma mère plutôt que de le voir gâcher sa vie avec cette pimbêche.). Courtney Love et Yoko Ono sont deux bons exemples de cette théorie.

Je préfèrerai qu'on m'aime un peu, quand même.

Alors non, Vincent, la rock star qui m'épousera n'est pas encore née.

Il n'y a pas de raccourci sur la route en briques jaunes.

mardi 4 octobre 2005

Le mardi, c'est conflit

La politique n'a jamais été mon plus grand centre d'intérêt, mais depuis que je suis ici, j'essaye de me tenir au courant de ce qui se passe en France.
On ne sait jamais.

J'écoute Radio France Internationale tous les jours, presque en continu à vrai dire, car les reportages et les émissions sont souvent très intéressants.

Alors forcément, avec Nico, on sait qu'aujourd'hui, c'est une grosse journée de grève et de manifs pour les salariés. Même RFI est en grève. Les émissions sont annulées, ils passent seulement de la musique. C'est l'occasion de réviser les classiques de la chanson/variété française: Souchon, Arthur H, Carla Bruni, M, Bernard Lavilliers...

Enfin, bref, tout ça pour dire que ce matin, quand on est arrivé au travail, il y avait un nouveau panneau sur la porte, avec écrit en noir sur fond jaune (comme les panneaux australiens avec les kangourous ou les koalas):
"DIESE RAUME SIND VIDEO UBERWACHT" (CES PIECES SONT SOUMISES A UNE SURVEILLANCE VIDEO)

C'est bien.

On a encore reculé d'un pas.

vendredi 30 septembre 2005

A saisir ?

Le 4 Octobre -mardi, donc- DAAU -Die anarchistische Abendunterhaltung-, un groupe belge (flamand même) comme son nom ne l'indique pas, est en concert à Berlin.

Ceux qui ont eu le courage de déchiffrer l'anglais appauvri et mutilé de mon article musicians and me se souviennent peut être de l'allusion faite à l'accordéoniste. Un bel homme, s'il en est. Enfin, moi je trouve (même si j'avoue ne pas me souvenir de son visage, ni du reste).

Le concert de mardi me donne l'opportunité d'aller plus loin.

J'ai donc 4 jours pour réviser les bribes de flamand apprises par tradition orale dans ma campagne natale.

(Enfin, pour être bien précise, je suis née à Tourcoing, au cas où ça vous intéresse, mais j'ai grandi dans les Flandres, au pied verdoyant du mont Cassel, non moins verdoyant, alors nous serons sûrement d'accord lorsque je parlerai avec émoi de mes Flandres natales.)

Malheureusement, les quelques mots qui me restent ne sont pas franchement sexy. Au mieux, cet homme là verra en moi une femme au foyer.

Friteuse, serpillère, pain-gâteau (avec des raisins dedans), tasse de café, "il fait froid"... et quelques jurons pas piqués des verts (certains reconnaîtront mon pragmatisme).

La tradition orale étant ce qu'elle est (orale), je ne sais même pas écrire tout ça. Mais de toute façon, je ne crois pas que ça aurait suffit pour envoyer une lettre enflammée en Belgique (oui oui, j'écris volontiers, je suis très vieille France).

Par contre, grâce à ma connaissance basique de l'allemand, je lis très bien le néerlandais.

S'il m'écrivait une lettre, je pourrais la lire.

Encore faut-il pouvoir l'amener jusque là.

...

Devant tant de fossés, devant tant de différences...

(et je n'ai parlé que de la langue, mais il y a encore d'innombrables raisons possibles et imaginables pour lesquelles il ne voudra pas de moi)
(merci de ne pas mentionner ces raisons dans les commentaires, j'ai beaucoup de défauts, je sais, mais j'ai aussi un petit coeur fragile)

...devant tant d'obstacles, donc, qui ne seront jamais comblés en quatre jours, il me faut me résigner.

Je ne le séduirai pas.


Et le pire, c'est que je m'en fous !

jeudi 29 septembre 2005

Mon Carnet Rouge

Le Carnet rouge, c'est un livre de Paul Auster qui répertorie un certain nombre d'anecdotes relevant du hasard, des coïncidences et du fait troublant, quelques aspects de la vie très présents dans l'univers de l'écrivain.

Je dois avouer que je suis souvent touchée aussi par ce genre de choses. Je suis même souvent assez naïve pour vouloir les interpréter comme des signes (…des présages ou des accords !).

Je me souviens par exemple d'avoir emprunté deux livres à la bibliothèque, tout à fait au hasard, et l'un faisait référence au second (malheureusement, je suis bien incapable de me rappeler des titres).

Voilà un autre exemple, qui n'a pas lieu d'être interprété, mais qui est assez récent pour être raconté plus en détails.

Un de mes anciens colocataires, Danny, organise avec quelques amis à lui un festival de courts métrages: Short Shots ("La vie est trop courte pour les longs films"). Ca se passe le premier jeudi de chaque mois, où 5 ou 6 films regroupés sous un thème sont projetés et soumis au vote du public (les réalisateurs sont présents, le plus souvent, et répondent aux questions souvent connes de la présentatrice ou du public). Début Septembre, c'était la première édition "pour du vrai", sur le thème de la cruauté humaine.

Il y avait entre autre un film suisse, "Am Ende des Dorfes" ("Au bout du village"), qui racontait le quotidien d'une petite fille dont la grand-mère perd la boule.

La vieille dame vient systématiquement en peignoir rose chercher la gamine à l'arrêt du bus scolaire, lui collant la honte devant ses camarades de classe, qui s'amusent à courir derrière elle en chantant "Rosa Frau, rosa Frau" ("femme rose, femme rose"), avec l'accent suisse (r roulé), c'est tout à fait charmant.

(le film était d'ailleurs sous titré, car le "Schwytzerdütsch" est aussi incompréhensible pour les berlinois que le ch'timi du nord pour les parisiens)

Enfin bref, je ne raconte pas tout, mais j'ai beaucoup aimé ce film, malgré la mauvaise qualité de la projection (c'était pas le bon format, ou quelque chose comme ça).

A la fin, le réalisateur (très sympa, mais j'ai pas retrouvé son nom) a répondu à quelques questions, avec un accent beaucoup plus léger que dans le film.

Après ça, je dois dire que j'ai souvent chantonné Rosa Frau, rosa Frau.

La semaine dernière (comme certains auront remarqué sur ce blog), je suis allée voir Broken Flowers, où il est aussi beaucoup question de femmes et de rose. C'est seulement en quittant la salle à la fin du film que Nico a vu que le réalisateur de "Am Ende des Dorfes" avait aussi assisté à cette séance.

Je n'ai pas osé aller lui demander s'il s'était senti lié à Jim Jarmush après la coïncidence de sa femme rose et la recherche de Don Johnston d'une femme qui écrit sur du papier rose.

La chute (tant attendue mais un peu plate), c'est que je me suis rappelée de cette histoire en répondant au commentaire de Pierre sur la photo de Lille is sexy, qui représente…

une femme en rose !

Cinéma, cinéma !

Don't Come Knocking, c'est le nouveau film de Wim Wenders, que j'ai vu hier soir et qui m'a bien plus (le film, pas Wenders).
Le personage principal, très bien joué par Sam Shepard (aussi auteur du scénario), est un acteur cow boy un peu déchu.
C'est à la fois une histoire de famille, une farce et un road movie (et moi, j'adore les road movies !), comme il est bien dit sur le Site Officiel de Wim Wenders.
J'avoue que la fin est un peu cucul, mais bon, ça n'enlève rien à la beauté des images (voir l'affiche, avec de très jolies couleurs, qui représente bien l'ensemble du film), ni au côté absurde tout à fait charmant, et encore moins à la magnifique bande son.
Dans ma grande inculture, je n'ai pas vu d'autres films de Wim Wenders (sauf Buena Vista Social Club, dont je n'ai retenu que la musique, car je me suis endormie au bout de 20 minutes, ça devait être la chaleur de Cuba), alors je ne pourrai pas comparer avec le reste de son oeuvre ("il est plus comme ci et moins comme ça").
Par contre, je suis bien tentée de comparer avec Brocken Flowers de Jarmush, car le même thème est abordé (la paternité retroactive, si je puis m'exprimer rinci), d'une façon tout à fait différente, cela dit (et c'est ça qui est bien). Il y a Jessica Lange, aussi dans un rôle d'amour de jeunesse, mais là, elle n'est pas devenu "communicatrice avec les animaux", et aussi une petite note piquante quant au manque de culture des jeunes américains: Dans Brocken Flowers, Lolita ne sait pas d'où vient son prénom et dans Don't Come Knocking, une rockeuse ne sait pas qui est Pinocchio !!
Et puis, quelques accords de guitare qui rappellent sauvagement la bande son de Dead Man par Neil Young (c'est pas un reproche, loin de là).

Bref bref, je ne saurais que vous conseiller d'aller voir ce film, mais je décline toute responsabilité si ça ne vous plaît pas (comme pour les gâteaux, c'est chacun ses goûts !).

mardi 27 septembre 2005

Lille is sexy !


Un beau dimanche après-midi à la citadelle.
C'est bon de se sentir aimée.

Parce que je le "veau" bien.

Cinéma !


Allez voir Broken Flowers au cinéma !

Gehen sie ins Kino um Broken Flowers zu sehen !
Go to the cinema to see Broken Flowers !

samedi 24 septembre 2005

dédicace à Pierre



Recette du Lebkuchen



- 200 g de sucre,
- 200 g d'amandes en poudre,
- 20 g d'orange confite et 20 g de citron confit,
- 50 g de farine,
- 1 pointe de couteau de levure chimique,
- le zeste rapé d'un citron non traité,
- 1 pincée de sel,- 1 paquet de sucre vanillé,
- 1 c à c. de cannelle,
- 3 oeufs
- 2 c. à s. de rhum.

Vous pourrez aussi à votre convenance façon de varier les plaisirs mélanger plusieurs des épices précitées : cannelle, clou de girofle, coriandre, cardamome, muscade et piment. N'en mettez pas plus d'une cuillerée à café en tout. Mélangez tous les ingrédients jusqu'à obtention d'une pâte lisse et très souple. Déposez de grosses noisettes de pâte sur de petites oublies d'environ 4 cm de diamètre en s'aidant d'une cuillère à café. Cuire ensuite au four à 175° pendant vingt petites minutes. Je vous invite à surveiller de temps à autre la cuisson, on ne sait jamais.Vous napperez ensuite vos Lebkuchen Elise d'un glacage au chocolat, au café ou au sucre.Il ne me reste qu'à vous dire : Mahlzeit ou ... bon appétit.

Bon, j'voudrais juste préciser que j'ai volé cette recette à quelqu'un dans la toile sauvage, hein, et que je l'ai pas essayée, alors si c'est dégueu, c'est pas de ma faute (de toute façon, moi, j'aime pas le Lebkuchen).
Ah, aussi, je suis pas tout à fait d'accord avec l'utilisation de l'expression "Mahlzeit" dans ce contexte. J'aurais plutôt dis : "Lasst es euch smecken".

M'enfin.

jeudi 22 septembre 2005

et toc !

Depuis début septembre (!!!), les rayons des supermarchés allemands sont remplis de gateaux de Noël.
(je ne sais pas si tout le monde voit de quoi je parle, ces trucs aux raisins secs et à la pâte d'amande, pas trop mauvais, mais aussi une série de gateaux aux épices couverts de chocolat, ça j'aime pas.)
(mais j'y pense, c'est peut-être les stocks de l'année dernière...)
Alors moi, comme j'ai le sens de l'à propos et que j'ai une âme d'avant-gardiste (ou avant-ringardiste, comme Jean-Michel Jarre -expression en copy-right de Nico), j'ai décidé de vous donner la recette de la galette des rois. Non mesdames, vous ne lisez pas de travers, j'ai bien dit la galette des rois, aussi appelée Pithiviers (conseil du patissier-magicien: si on met pas la fève, on peut en manger toute l'année, eh oui).
Voilà la bête:

1°crème d'amande :

100 grammes d'amandes en poudre, mélanger avec autant de sucre en poudre. Adjoindre 100 grammes de beurre mis en pommade et ajouter 2 à 3 oeufs entiers . Lisser le tout à la spatule (vous pouvez monter l'ensemble au batteur ou au mixeur . Parfumer au rhum , à l'extrait d'amande amère et facultativement lier avec un petit peu de crème pâtissière (facultatif).
Note: j'ai seulement essayé la version d'après.

et la frangipane:
Pour les inconditionnels voici la recette de la frangipane. D'abord qu'est ce que c'est que la frangipane ?
L'expert parle :C'est l'équivalent des panades, c'est à dire une masse neutre qui donnera l'illusion de la quantité en préservant la texture de base, on l'emploie dans les farces, les quenelles, les terrines par exemple; il en existe de différents types. La frangipane est ici utilisée pour augmenter la masse de la crème d'amande (d'où l'emploi parfois exagéré de l'extrait d'amandes !) (dites juste "ah bon ?", si vous comprennez pas c'est rien)
La frangipane est en fait une base commune à différentes crèmes de pâtisserie, en cuisine. On a remplacé cette frangipane sucrée par une crème pâtissière qui remplit les mêmes offices. (la base de la frangipane sucrée est pour 2 litres de lait 325 grs de sucre/ 100 grammes de farine/ fécule de riz ,50 grammes/ et fécule 20 grammes, 3 oeufs et 4 jaunes.. On mélange les éléments , on verse le lait dessus et on monte à ébullition pour obtenir l'épaississement. Pour son utilisation dans le cas du pithiviers on parfumera au rhum et on l'incorporera dans la crème d'amandes.
Note: ça fait beaucoup pour une seule galette.
Note 2: la recette est pas de moi, je ne comprend pas tout.

2° Montage:
Il faut 2 disques de pâte feuilletée. Les puristes la feront eux même en cherchant une recette comme des grands, les autres iront à Carrefour ou Champion pour en acheter de la toute faite.
Mettez un disque de pâte dans un moule de 54 mètres de diamètre (ou autre).
Préparez une dorure (jaune d'œuf et son poids en eau, une pincée de sel, une pincée de sucre)
Disposez au centre la crème d'amande (compacte, si vous avez réussi).
Badigeonnez les bords du disque de base avec la dorure.
(si vous avez envie, c'est le moment de mettre une fève)
Replacez bord à bord le deuxième disque au dessus.
Ensuite vous pourrez soudez les bords en appuyant avec les pouces et en chiquetant les bords en entaillant de biais le bord de la pâte.
Creusez un petit trou au centre du disque pour la cheminée (cela évitera que les bords ne se décollent au dégagement de la vapeur pendant la cuisson)
Ensuite vous badigeonnerez le disque et procéderez au décor.
Je ne saurais trop vous conseiller de placer la galette (le pithiviers) au frais au moins une heure avant la cuisson, vous terminerez le décor et redonnerez un coup de dorure.
La galtte posée sur une tôle à pâtisserie protégée par une feuille de papier sulfurisé. Vous n'oublierez pas de mouiller la plaque (il ne faut pas la graisser !)
Pendant la cuisson, vous passerez sur la surface colorée quelques coups de pinceau trempé dans le sirop.

3° cuisson:
Rapide et réduite.
La cuisson est rapide, il faut compter une bonne demi heure à 200°C, il faut démarrer la cuisson à 220°c afin que le feuilletage se développe, ensuite on baissera la température pour que la pâte cuise.

Y'a plus qu'à miam miam.

A ça, les allemands, y peuvent se rabiller avec leurs gateaux de Noël !

mardi 20 septembre 2005

Preis der Nationalgalerie für Junge Kunst


Monica Bonvicini est -avec John Bock, Angela Bulloch et Anri Sala- l'une des nominée au prix de la Nationalgalerie pour l' "art jeune" (?), qui s'élève, soit dit en passant, à 50 000 Euros. Une somme rondelette.
Avec cette installation de hammacs en cuir et chaînes, elle est bien sûr ma favorite (avec un tel nom de blog, c'est pas étonnant).
Je ne vais pas tenter d'expliquer tout ça, la théorie, c'est pas mon truc. Je dirai juste que l'ensemble donne une drôle d'impression. C'est très joli, les hammacs sont tous un peu différents, tout en cuir, tout en chaînes ou un peu des deux, avec de beaux rivets bien brillants. Le cliquetis des chaînes dans cette grande pièce bien propre est tout à fait désarmant, mais pas désagréable. Jeu d'enfant ou d'adulte ? Va savoir, en tout cas, quand je suis allée à l'expo, il y avait un petit garçon qui jouait entre les chaînes et qui n'avait pas du tout l'air dérangé par l'esthétique sado-maso. Et quelques hommes qui passaient par là, en ayant bien conscience de ce côté là du travail (coups d'oeil frippons).
(après, il y avait un groupe de vieux qui captaient rien, comme dans tous les musées, mais bon)
Bon, les autres, j'ai pas envie d'en parler, mais Nico l'a fait (cliquez sur le lien "the sound of Berlin) !

lundi 19 septembre 2005

Der Indische Sommer


Im Mai oder Juni habe ich eine RFI-(Radio France Internationale)Sendung über Pascal of Bollywood gehört. Er ist ein Franzose, der alle die klassische des indischen Kinos auswendig (und phonetisch) gelernt hat. Schon beindruckend. Aber dazu hat er noch ein Tour durch Indien gemacht. Es hat sicher etwas länger als diese zwei Sätze gedauert, aber trotzdem, er hat's getan !
Am Samstagabend hat Pascal of Bollywood (mit 5 Musikern, einer Indische Sängerin und einer extrem charmanten indischen Tänzerin) die Wärme seines Show auf der Museum Insel gebracht, im Rahm des "Asien-Pazifik Wochen". Als ich ihn gesehen habe, war ich ein bisschen entsetzt, da er ein super komisches Lächeln hat, dass man denkt er ist vielleicht verrückt oder dumm (da ich ein Interview von ihm gehört hatte, wusste ich aber dass er ganz und gar nicht blöd ist, und sogar sehr charmant). Dann ist der Show so warmherzig, lustig und décalé dass man anfängt ihn zu bewundern, besonders wenn er mit dem Publikum rumspielt und ein reales Interesse für die Menschen zeigt, die da sind. Die Musik in sich war auch ganz nett. Es hat mir gefallen, aber ich würde so was nicht jeden Tag hören. Aber das ist reine Geschmacksache.
Es lohnt sich jedenfalls über seine Klamotten zu sprechen, die er sichtbar mit Spaß und Lust trägt und zeigt : Hemd Halb-Zebra, Halb-Leopard, goldene Hose, Sonnenbrillen wie in dem verrücktesten Musical, Krokoschuhen mit Absätze (ach ja, hab ich noch nicht gesagt, aber er ist vielleicht 1,60 Meter groß), Rosa Hemd, so leuchtend wie eine Discokugel, und der Clou, eine schwarze Abendjacke mit Lichterkette integriert. Einfach klasse, mehr kann man nicht sagen.
Jetzt ein Wort über zwei von dem Musikern, die ganz nett aussahen (und bestimmt noch nett aussehen): erst mal der indische Percussionist, der ein super schönes unglaublich weißes Lächeln hat, und der Violinspieler, der auch ganz attraktiv war, obwohl er nichts Besonderes hatte (außer etwas mit dem E-Violine, dass ich auf Deutsch nicht erklären kann).
Nachdem ich diese Konzert gesehen habe, würde ich sagen Pascal of Bollywood wird eine neue Figur der gay Szene, ist aber reine Spekulation !

dimanche 18 septembre 2005

L'été indien


Au début de l'été, j'ai entendu sur RFI (Radio France Internationale) une émission sur Pascal of Bollywood. C'est un français (Pascal Héni de son petit nom) qui a appris en phonétique à chanter tous les classiques du cinéma indien (c'est déjà balaise), et qui est parti en tournée en Inde (respect). En entendant ça, j'étais assez surprise et surtout curieuse d'en savoir plus.
Hier soir, le rêve (bon, j'exagère) est devenu réalité, j'ai vu Pascal of Bollywood, en chair et en os. Du haut de son mètre soixante, il a enflammé l'île des musées à Berlin, dans le cadre des "Semaines de l'Asie Pacifique". Qu'on aime ou pas, c'est un personnage. Au début, quand on le voit arriver avec sa chemise mi-zèbre mi-léopard, avec ses lunettes de soleil et son pantalon doré, on a peur. Surtout quand il sourit, c'est très étrange, il a l'air soit fou, soit débile (mais pour avoir entendu une interview, je peux vous assurer qu'il n'est pas débile, c'est même un homme charmant, avec juste un trop gros penchant pour la fête à la Patrick Sébastien, mais chacun son truc). Et puis très vite on se prend au jeu du second degrès. Je ne sais pas si c'était son but, mais son spectacle a un charme très décalé. Un petit côté Zizi Jeanmaire (?) et des chemises qui n'ont rien à envier au boa de Madame. On notera par exemple une chemise rose fushia, scintillante comme une boule à facettes, portée sous une veste noire avec guirlande électrique incrustée. Un bonheur.
Il avait avec lui une chanteuse indienne et une danseuse tout à fait charmante. Pour la musique, je ne suis pas très world, mais franchement, ça se laisse écouter. Surtout la version franco indienne de "La vie en rose", c'est très mignon.
Et puis dans la rubrique "les musiciens, ces hommes charmants", mention spéciale au percussionniste indien, pour son sourire à tomber par terre. Il était d'ailleurs lui-même assis par terre, tellement il devait avoir du mal à supporter son sourire. Et puis autre mention pour le violoniste, qui avait une pédale wahwah (?) pour son violon électrique.
Pour conclure, je pense ne pas trop m'avancer en disant que Pascal of Bollywood, c'est la future égérie de la scène gay. Enfin, je dis ça, j'en sais rien.
A voir: http://www.indiancinemaevents.com/article.php?id_article=52