vendredi 30 juin 2006

Faîtes qu'ils perdent !

Hier soir, une amie française me disait au téléphone "vivement que les français perdent, y'en a marre de ce bordel" (je tais volontairement son nom pour éviter un lynchage).
Cet après-midi, j'ai de mon côté croisé les doigts pour la défaite de la Mannschaft (Autrement dit, de l'équipe allemande). On a loué des films avec Nico et on a profité d'un calme absolu pendant un très long moment...Toute la ville retenait son souffle. Jusqu'au moment où l'Allemagne a marqué. Alors on s'est regardé et on a dit : "Et meeeerde !".
A l'heure qu'il est (22h30), ça claque-sonne toujours dans les rues, il y aura sûrement un feu d'artifice d'ici une demi-heure...Et les gens vont se bourrer la gueule tout le week-end pour fêter ça.
Alors, d'accord, la coupe du monde de foot, c'est un évènement et j'ai rien contre le principe (ça m'amuse même), mais est-ce bien une raison pour gueuler toute la nuit et emmerder les gens pour qui le foot n'est pas la solution à tous les problèmes d'un pays ?

PS: Allez les bleus !

samedi 24 juin 2006

L'ascension continue...

Pour combien de temps encore ?

Les 48 heures de Neukölln

Un festival d'art et de culture dans notre quartier ? Et oui, mais il faut se dépêcher, ça ne dure que deux jours !

Le pont juste à côté de chez nous a revêtu un bel habit bleu : "Pont bleu/Pause bleue" de Susann Kienbaum





Et sur un autre pont, à quelques minutes de là: Iceorgan, une installation sonore de Gerd Kornmann et Andreas Wenzlova

jeudi 22 juin 2006

FÊte dE la MuSIquE !



La fête de la musique, c'est avant tout des heures et des heures pour accorder les guitares et régler le son...



C'est aussi l'occasion de croiser quelques personnalités du quartier dans leurs plus beaux atours.



Mais allez surtout voir la vidéo sur le blog de Niko... Même sans le son, ça swing !

mardi 20 juin 2006

Cinéma !


Un petit passage au cinéma pour échapper au f______l, avec Quand la mer monte... de Gilles Porte et Yolande Moreau ("Marraine" dans les Deschiens, entre autres).

Un film sympa, simple et courtois. Sûrement fort incompréhensible pour les gens étrangers au nord et à la Belgique !

D'ailleurs, les sous-titres en allemand étaient souvent fameux: Baïel pour Bailleul, Potchoulet pour Potjevlesch, "j'ai bien envie" pour "c'est bien la vie"... On n'était que deux dans la salle, alors on n'a pas pu demander au gens s'ils avaient compris !

Enfin, en sortant de la salle, on est tombé sur une foule en délire aux couleurs de l'Allemagne (alors que le match était fini depuis plus de deux heures !). S'ils fêtent comme ça pour un petit match, j'aimerais pas voir après une finale ! Heureusement, on n'en arrivera pas là (ah ah ah).


Ah, j'ai ajouté une photo de Potjevlesch, pour ceux qui connaissent pas, c'est un plat de viande(s), une des spécialités (avec les gaufres (dans une boîte en fer) et le carnaval (avec les parapluies)) de Dunkerque (dans ch'nord, au bord de la mer, c'est là qu'on va tous à la plage et les gens sont tout blancs en arrivant et tout rouge en partant et ils mangent des frites et des glaces sur la digue). Ca à l'air dégueu comme ça, sur la photo, mais avec des bonnes frites maison, j'vous dis pas !

(les multiples parathèses de cette dernière phrase montrent bien la richesse de la culture du nord de la France: une phrase ne suffira jamais à l'expliquer !)

lundi 19 juin 2006

Pop Kick (2)


Hier soir, rebelotte à Pop Kick, avec cette fois ci Senor Coconut en concert. C'était sympa, surtout les versions Cha cha cha de Beat it et de Smoke on the Water.

L'autre évènement de la soirée, c'était le match France-Corée du Sud, avec un deuxième but volé à la France par un arbitre aveugle ou complice de l'adversaire. Je n'en parle pas plus, car j'ai le coeur brisé (je m'étais beaucoup investie dans ce match, j'avais construit de mes propres mains un immense drapeau, et j'ai du faire de la musculation pendant toute la semaine pour pouvoir le porter, en vain.)

Nico -ci contre- était aussi très préparé pour le match. On a même réussi à débaucher une allemande, Svenja, pour supporter notre équipe Dricoloreu (comme disent les allemands), alors qu'elle était pour les équipes africaines (enfin, le continent africain est aussi bien représenté dans notre équipe).

Voilà, c'était une soirée plus ou moins réussie. J'ai fait oeuvre de solidarité franco-française en trouvant un téléphone portable français et en recherchant son propriétaire pour le lui rendre. Il est venu chercher son téléphone cet après-midi mais il n'y a pas eu d'effusion de joie. Après tout, c'est qu'un téléphone.

Conlusion: Ben y'en a pas. Les évènements se suivent sans rapport, alors qu'est ce qu'on peut bien en conclure ? (Je vous parlerais bien de mon travail, mais ça m'énerve tellement que c'est pas la peine)

dimanche 18 juin 2006

Les Ex


Hier soir, un copain nous a dit qu'il y avait Mano Negra en concert à Wedding (à l'autre bout de la ville par rapport à là où on était).
Bon, on n'était pas dupes, et on pensait voir Mano Negra sans Manu Chao, mais en tout cas quelque chose dans le genre.

C'était pire. En arrivant, on a vu l'affiche: Carlos de Nicaragua y Familia (ex Mano Negra).

Alors, d'un côté on comprend qu'il ait envie d'attirer du public, mais quand la musique n'a rien à voir avec l'ancien groupe... les mouches risquent d'être un peu déçues. On n'est resté que dix minutes, le reggae mollasson, c'est pas trop ce qu'on recherchait.

Et encore, j'ai pas parlé de la première partie: un beau gosse avec une montagne de dreads blonds sur la tête, qui jouait de la guitare en chantant...comme une casserole, des paroles plus que plates en espagnol ("no al terrorismo, no al terrorismo, no als terrorismo..." et on continue comme ça pendant dix minutes, quand c'était pas "reggae cha cha, reggae cha cha, reggae cha cha..."). Bref, no comment.

Pour en revenir à l'étiquette ex, je pense que les groupes ex-quelque chose feraient mieux d'essayer de se refaire une image sans le nom du groupe précédent (il est clair que ceux qui sont déjà bien connu d'eux-mêmes n'ont pas ce besoin. Par exemple: Sylvie Vartan ne s'est jamais fait appeler Sylvie Hallyday. Et elle n'a jamais eu besoin d'écrire ex de Johnny Hallyday sur sa carte de visite. Par contre, Adeline...). Mais revenons à nos moutons. Après une rapide recherche, j'ai vu que Carlos de Nicaragua n'a été qu'un an avec Mano Negra... Bref, ce fut une aventure rapide...
C'est dommage parce que si j'était arrivée dans l'idée de découvrir quelque chose, peut être que j'aurais aimé, mais là, je suis arrivée avec une attente de Mano Negra, et c'en était bien loin, et ça a complètement pollué ma réception.

Tant pis pour moi, tant pis pour eux, et tant pis pour la congrégation de lesbiennes venues assister au concert dans cette salle bondée et surchauffée de 50 m².

samedi 17 juin 2006

Pop Kick (1)




Le festival Pop Kick à Treptower Park tente de concilier deux passions : le foot et la musique. Le concept: pour 3 ou 7,50 €, deux à trois matches de foot + un concert. Pour les débuts, un groupe originaire d'un pays jouant un des matches de la journée. Les allemands ont bon espoir, ils ont programmé un groupe allemand pour la finale (ah ah) ;-)
La pelouse la plus populaire du parc est investie pour ce festival, qui durera jusque la fin de la coupe du monde.
Hier soir, Tiken Jah Fakoly a chanté sa colère. Ce chanteur originaire de Côte d'Ivoire (dont les Eléphants ont perdu, malheureusement), s'insurge contre l'oppression du Tonton d'America, contre la politique France Afrique, contre l'hypocrisie en général, bref, il en a gros sur la patate, et on le comprend (il ne devrait pourtant pas oublier que l'Afrique doit AUSSI se prendre en main, et ne pas se contenter d'accuser le reste du monde de sa malchance...).

Bref, chouette concert, mais le public était beaucoup moins vivant que pour le concert brésilien (voir plus bas). Le chanteur avait l'air désespéré que personne de chante en choeur "l'Afrique en a marre marre marre marre"...

J'ai prévu d'aller à d'autres concerts, alors suite de Pop Kick au prochain numéro.

PS: La (ré)conciliation des deux passions n'est pas forcément réussie, car la plupart des gens viennent pour le concert et se barrent juste après... C'est ce qu'on a fait, d'ailleurs !

mardi 13 juin 2006

Brasil: Copa da cultura !


Une ambiance de folie ce soir devant la Haus der Kulturen der Welt : Gilberto Gil, AfroReggae, Margareth Menezes und Sandra de Sá en concert gratuit et open air, devant une foule multiculturelle parsemée de brésiliens !


L'ambiance était vraiment chouette, la plupart des gens dansaient (ce qui est très rare en Allemagne), et la musique était aussi excellente (ce sont de vraies stars, on a eu de la chance de les voir comme ça gratos, et d'assez près).

Bref, la coupe du monde de foot n'a pas que du mauvais, car elle est l'occasion de multiples autres évènements plus culturels...

D'autres concerts sont prévus... Affaire à suivre !

vendredi 9 juin 2006

Premier jour !

Hourraaaaah !

Et non, c'est pas le premier jour de la coupe du monde qu'on fête ici !

C'est celui de Léopoldine !

Félicitations à Loraine et Sylvain pour ce beau bébé !

mardi 6 juin 2006

France/Berlin, l'ultime combat

A moins de deux mois de quitter Berlin, je commence déjà à me demander ce que je vais regretter d'ici, et ce que je serais contente de retrouver en France. Le constat est plutôt mitigé. Je crois que comme tous les gens ayant vécu dans plusieurs pays, je voudrais pouvoir conjuguer les différences au grès de mes envies. Point par point:

* LA BOUFFE (ceux qui me connaissent ne seront pas étonnés que je commence par là): Comme chacun sait, en France, on mange bien. Je sais, c'est cliché, mais vivre en Allemagne m'a fait prendre conscience d'une certaine vérité des clichés.
Ici, les supermarchés sont effrayants, les aliments (en particulier la viande) de plutôt mauvaise qualité (si on ne paye pas très cher) (je ne sais pas si le scandale de la viande est arrivé jusqu'en France, mais c'était un bon argument pour les végétariens). Un point pour la France.
Par contre, il existe de nombreuses variétés de pains complets, aux céréales ou à différentes sortes de graines (graine de citrouille, par exemple) qui sont vraiment délicieux et qui me manqueront (le pain est un élément de base de l'alimentation allemande, avec le salami et le fromage ou autre pâte à tartiner!). Un point pour l'Allemagne.
Et enfin, un dernier point pour la France, les pâtisseries. Miam miam. Enfin, en même temps, ça me fait pas de mal de m'en passer, on enlève le point.
Un partout, donc.

*RESTAURANTS, CAFES, BARS:
Les quelques amis qui sont venus nous voir à Berlin ont été unanimes: "coooooool, c'est pas cheeer !!!" Et oui, en Allemagne, ou au moins à Berlin, les consommations dans les cafés et les restaurants sont vraiment pas cher (un bière de 50 cl en moyenne à 2,50€, un capuccino, café, latte machiatto ou thé maximum 2,50€), les plats non plus (en général, 4 à 12 €).
Il y a aussi un choix énorme de toutes nationalités, notamment beaucoup de restaurants indiens à petit prix, alors que les indiens sont plutôt chers en France. J'ai aussi eu l'occasion de manger japonais, éthiopien, libanais, turc... (oui, bon, c'est pareil partout mais ici, c'est vraiment à tous les coins de rues. Très peu de restaurants allemands, par contre...).
Ca vaut bien 2 points pour l'Allemagne.
Par contre, Berlin manque cruellement de couscous-merguez et de traiteurs chinois (les asiatiques sont ici un peu tous pareils sous les étiquettes thaï, chinois, vietnamiens. C'est dommage).
On a donc 2 points pour la France et 3 points pour l'Allemagne.

*LES LOYERS
Aaaah, que les loyers sont bas à Berlin... On compte 5-6 € le mètre carré ici, contre 24-25 € à Paris. Pas besoin d'en rajouter, Berlin gagne un point de plus.
France 2, Berlin 4 (oui, en fait, c'est plutôt Berlin contre la France, puisque Berlin est une ville unique en Allemagne, très différente des autres).

*LES VETEMENTS, LE TISSU, BREF, LE LOOK
Bon alors là, Berlin perd des points. Contrairement à ce qu'un guide nous disait la semaine dernière, Berlin n'est pas (et ne sera jamais) une grande capitale de la mode. Les gens sont mal habillés, les magasins sont nuls, il est difficile de trouver du tissu de qualité, sans parler des chaussures, bref, aux chiottes l'allemagne ! Sans parler de la beauté germanique, là, je deviendrais méchante, mais vraiment, le français moyen est beaucoup plus beau que l'allemand moyen !
France 3, Berlin 4

*LA QUALITE DE VIE
Par qualité de vie, je veux parler des facteurs de stress, de possibilité de se détendre, d'espace verts. Alors là, c'est Berlin qui gagne. C'est une ville très verte, avec de grands parcs et des arbres dans quasimment toutes les rues, des lacs pas loin du tout pour se baigner (pour avoir vécu à Lille, je peux dire que c'est pas toujours évident d'y trouver un coin de verdure un peu tranquille).
Ici, on peut avoir une vie culturelle complète, et quand même faire une randonnée quand ça nous prend sans s'organiser. On peut aussi se déplacer sans problème à vélo.
France 3, Berlin 5

*LA CULTURE
Là, je peux difficilement comparer, parce que l'offre culturelle d'une capitale est forcément plus grande que celle d'une autre grande ville (Lille, en l'occurence, car je n'ai jamais vécu à Paris). Néanmoins, j'ai un peu l'impression que tout est plus accessible ici. Par exemple, j'ai pu aller plusieurs fois à l'opéra ici.
France 3, Berlin 6

*LES AMIS
Aaaaaah... Un point qui touche au coeur. Quoi qu'il arrive, la plupart de mes amis sont en France. Et ils me manquent ! Vous me direz, en trois ans, j'aurais pu m'en faire d'autre. Et bien c'est pas si facile de rencontrer des gens dans cette ville. Chacun a déjà son cercle et ne veut souvent pas en sortir (c'est l'inconvénient des grandes villes, paraît-il, mais on diraît que c'est aussi un manque de volonté des allemands de s'investir avec des étrangers qui risquent de partir à tout moment). J'ai quand même gagné quelques amis, mais plutôt d'autres étrangers qui rentrent chez eux ou repartent ailleurs après (Gauthier, Conny, Anne (restera t-elle après ce que des allemands ont fait à son chat?), Johanna...).
Alors France 4, Berlin 6

*LES ETUDES
Pour avoir tenté la fac en Allemagne, je préfère de loin le système français (ceux qui connaissent l'organisation merdique de nos universités seraient horrifiés de celles d'ici, c'est pour dire !).
C'est d'ailleurs pour ça qu'on rentre avec Nico: terminer nos études dans nos bonnes vieilles facs !
France 5, Berlin 6

*LE DROIT DU TRAVAIL
Bon, c'est vrai qu'en France, on râle beaucoup et ça fait un peu jaser les autres nations, mais quand même, on a un droit du travail et on essaye de le préserver. Ici, c'est un peu la jungle. Trouver un travail à Berlin est une course d'obstacle souvent sans arrivée. Trouver un stage pas payé est par contre hyper facile, ce qui devient un inconvénient quand on a envie de vivre de son labeur pour de bon. Il y a ici une réserve inépuisable de stagiaires du monde entier, et la ville étant très pauvre, c'est une aubaine: toute l'économie repose sur ces petites mains et ces petites cervelles gratuites. Et cela ne gène personne !
France 6, Berlin 6

Voilà, matche nul. C'est sur cet ex-aequo que je vais rester, et qui tombe plutôt bien : j'aurais trop peur que Berlin ait plus de points, sachant que je dois partir de toutes façons !