lundi 29 janvier 2007

Faut-il en parler ?

Faut-il en effet parler d'un concert quand on a trouvé ça nul ? Déjà, c'est pas sympa, et en plus, c'est pas toujours la faute du groupe : des fois, c'est l'ambiance, des fois, c'est l'accoustique (par exemple : Sonic Youth à l'Aéronef de Lille : merdique, c'est normal, à l'Aéronef, le son est TOUJOURS merdique), des fois, c'est qu'on est de mauvais poil (et oui, la réception esthétique passe par les poils, c'est bien connu).

Comment faire alors, pour engager un débat constructif sans jetter l'opprobe sur des gens, qui finalement, on fait de leur mieux à un moment T ?

Je ne donnerai donc pas de noms, autres que des noms d'oiseaux. Si les gens se reconnaissent, j'en suis désolée, mais remarquez tout de même ma volonté d'un dialogue enrichissant pour chacun.

Alors, le concert dont il s'agit a eu lieu ce week-end. Premier indice.

Je me suis vraiment, mais alors vraiment emmerdée, pire que pendant la première partie des Honeymen, parce que ça a duré toute la soirée. D'aucuns me diront : "Mais, pourquoi es-tu restée ? Pourquoi n'es-tu pas rentrée chez toi regarder un film ?"
Et je leur répondrais que premièrement, je me demande encore pourquoi je suis restée (alors que sur le fond, je le sais très bien, je suis restée avec l'espoir d'un évènement, d'une amélioration, bref, d'un quelque chose qui sauverait cette soirée de la noyade). Et deuxièmement, j'avais effectivement un film à la maison : "Chien enragé" d'Akira Kurosawa. Mais le DVD, emprunté aux Champs Libres, était rayé, et bloquait à la 10e minute. Voilà pourquoi je ne suis pas rentrée.

Tâchons maintenant de savoir pourquoi c'était nul. J'en viens à une anecdote de cette soirée : Quelques minutes avant le début du concert, alors qu'il était selon moi encore trop tôt pour se prononcer, un spectateur crie "C'est nul !". Le bassiste de répondre : "Ouais, mais c'est cinq euros".
C'était, ma foi, une réplique bien pensée vue sa position, mais je crois quand même qu'on touche à un des noeuds du problème : il ne faut pas confondre prix et valeur. J'ai vu des concerts gratuits (ex, The Milk, pas plus tard que la semaine dernière ; Mardi Gras Brass Band, en 2003 à la kermesse de Seclin ; ou Marcel et son Orchestre sur la Grand' Place de Lille en 2001, pour ne citer que ça) qui étaient mille fois mieux que certains concerts payants (ex : les Yeah Yeah Yeahs en 2003 à Maria am Ostbahnhof à Berlin, We Are Scientists en décembre 2006 à l'Ubu de Rennes, etc.).
Donc, messieurs, c'est pas parce que votre public n'a payé que cinq euros, si on retourne le problème dans l'autre sens, qu'il faut se permettre de le mépriser et ne pas se donner la peine de le séduire.

Maintenant, parlons chaussures.

Dorénavant, avant d'entrer dans une salle de concert (et surtout avant de payer ma dîme), je regarderai les chaussures du public, qui, dans ce monde du conformisme rebelle, en disent long sur la musique écoutée.
Ce soir là, le public portait, à quelques rares exceptions près (dictées elles-aussi par la mode, mais ainsi va la vie), des espèces de baskets difformes pour faire du skateboard. Quand j'étais encore au lycée, c'était les Van's qui étaient à la mode, avec une autre marque très chères, avec un nom qui fait un peu chimique, genre Oxmo, je ne sais plus (si quelqu'un veut me renseigner, c'est bien, mais je m'en fous). Bref, lacets défaits, genre.

Alors soit, ces jeunes gens avaient des lacets défaits, vous m'en direz tant. Mais en plus, ils étaient mous. Je ne sais pas si la musique les ennuyait autant que moi, mais ils dansaient à peine, tapaient à peine dans leurs petites mains propres... Ca devait être la période molle de l'adolescence.

Encore une fois, j'ai regretté les petits ados ENERGIQUES qui pogottent d'habitude toujours dans cette salle.

Mais où va le monde si les enfants sont aussi peu débordants d'enthousiame ?

Tout ça pour dire, et ça sera ma conclusion :

C'ETAIT UNE SOIREE DE MEEEEEEEEEERDE !

vendredi 26 janvier 2007

The Milk

Mardi soir au Mondo (je me demande pourquoi je précise encore...), The Milk.

The Milk, c'est le grand projet d'une fille, toute seule, mais avec beaucoup de ressources : du talent, déjà, et puis des guitares, un violoncelle électrique, des petites machines et des pédales pour enregistrer des boucles, une voix, des textes mélancoliques...

Le résultat ?

Magnifique ! Ca n'est pas sans rappeler Venus, pour le côté insoutenable légèreté de l'être : des mélodies douces, ponctuées de sons qui font mal dans les aigus bien aigus ou dans les graves bien graves et des textes durs et poétiques.

Même le slam intempestif du trublion Blam Blam n'a pas réussi à démonter la machine en marche.

Une affaire à suivre, donc.

dimanche 21 janvier 2007

The Honeymen

La soirée a mal commencé, avec l'ambiance la plus déprimante qui soit. Je me disais déjà "ça y est, le blues c'est pour les vieux alors on se fait chier". J'en venais presque à regretter les petits ados qui pogottent d'habitude au Mondo.

Le premier groupe n'était certes pas réellement mauvais, mais ça ne décollait pas.

Un son trop propre, à mon avis, pour être vraiment blues. Trop de musiciens, trop bonne technique, guitares trop accordées, chanteuse en trop bonne santé... j'en sais rien.

Il faut quand même les saluer pour la plus mauvaise reprise de "No Fun" que j'ai jamais entendue. Bravo (bon, je reconnais, c'est un peu méchant ce que je dis, mais on ne touche pas à Iggy impunément !)

Par contre, The Honeymen ont relevé le niveau. Magnifique set, comme on dit dans une certaine presse, qu'on s'empresse de ne pas lire. Et quelle endurance messieurs ! Ils ont bien joué jusque 1h30 du mat', et ils étaient toujours frais comme des roses. Enfin, si on veut.

J'en profite pour faire de la pub (je ne touche pas de commissions, mais j'ai bon espoir de recevoir un jour quelque chose en retour de mes communications généreuses) (eh eh) :
La soirée était organisée par l'association Roazhon Blues (ouais ouais, je sais, les noms bretons, c'est très surfait, mais qu'est ce qu'on y peut, hein ? Y z'ont un patrimoine à défendre, ces braves gens...).

Et sans rapport aucun, voilà une occasion de découvrir le Videobus.

samedi 20 janvier 2007

Brassens Not Dead... Mouais.

Hier soir au Mondo Bizarro... Brassens Not Dead. Groupe toulousain (d'après l'accent et les multiples références faites par le chanteur (à la coiffure hideuse) à la ville rose, mon esprit de fin limier en a déduit que) spécialisé dans la reprise de... Enfin, c'est compris dans le nom, faîtes aussi un effort de déduction.

Je n'avais pas prévu d'y aller, mais je me suis retrouvée embarquée comme par enchantement par des joyeux drilles, qui n'étaient plus très joyeux arrivés là-bas (surtout une en fait, sans vouloir balancer qui que ce soit), alors que moi, je me suis finalement bien amusée.

La musique était bien mais pas top (ce qui n'engage que moi, comme d'hab). Trop reggae, en fait. Et puis faut dire que je ne suis pas super fan de Brassens. (Eh ! J'ai dit que je ne voulais pas y aller, hein !).

Mais l'ambiance était très chouette, alors ça a bien compensé le manque de rock'n roll de l'histoire.

lundi 15 janvier 2007

Bonne année, etc...

On commence l'année tout doucement et avec un peu de retard...

Un seul concert depuis début janvier : c'était samedi 13 Janvier au Mondo Bizarro pour leur anniversaire (combien ? Je ne sais pas, mais dans tous les cas, ça ne nous rajeunit pas !).

Deux groupes spécialisés dans des reprises des Ramones, la tête d'affiche s'appelant à juste titre "Tribute to The Ramones". Ma foi, une belle imitation.

Bon, je dois dire, j'y suis plus allée pour la sortie, je ne suis pas fan des Ramones. Paraît qu'ils ont tout inventé, mais je trouve ça quand même bien gentillet.

Enfin, l'ambiance et la bousculade étaient bonnes, et je m'en suis tirée avec des habits et les bras tout collants de bière, ainsi que quelques bleus... ça fait partie du jeu, paraît-il.