dimanche 16 novembre 2008

Mets tes badges de Fives


Hier soir, il y avait bal jerk à Fives avec Sheetah et les Weissmuller. Une folle soirée, une chaude ambiance, j'en ai les jambes toutes endolories.

Au tout début de la soirée, nous avons eu droit à une initiation au jerk. Pas vraiment nécessaire pour mes acolytes fivois et moi, qui fréquentons depuis des années la piste à la poussière d'étoiles de la grange de Gouy, où le rock psychédélique et la compile Wizzz ne manquent jamais au rendez-vous.
Le bal s'est ensuite ouvert comme il se doit, avec des disques fort à propos, une boule à facettes géante et un écran presque aussi géant qui montrait des clips et des extraits de films drôles et sexy, avec des chorégraphies parfois fort suggestives.
La salle s'est petit à petit remplie des gens du quartier et d'ailleurs, un joyeux mélange. A ce moment là, je n'ai pas compris ce qu'il se passait. La musique s'est arrêtée, un fakir est arrivé après un long moment (que je n'oserais qualifier de suspens incroyable). Il s'agissait du célèbre Jean-Pierre Franky, fakir de l'impossible. Célèbre pour mes voisins de table, en tout cas, parce que moi, j'ai pas la télé. Et puis bon, je vais encore passer pour la snob de service, mais j'ai du mal à être fascinée par un gars qui mange des lames de rasoirs ("ces sacro-saintes lames z'à rasoir", disait-il) et des ampoules (à incandescence, si cela doit être précisé). Je suis d'accord, c'est une performance, c'est incroyable, sensationnel, fantastique, tout ça, mais vraiment, je m'en fous.
Alors je me suis vraiment emmerdée pendant le show, qui m'a paru interminable (je précise que cette appréciation ne regarde que moi, le public avait l'air conquis).
Enfin, je dois quand même dire que Jean-Pierre Franky, c'est un sacré punk. A l'heure où on s'emmerde presque tous à manger sainement, lui, il s'en tape, il bouffe des ampoules et du coton hydrophile. On peut les remballer nos cinq fruits et légumes bios et équitables, et arrêter de culpabiliser. Aux fuckirs le recyclage et la biodynamie.

Bon. Assez de conneries.

Après ça, il y a quand même eu le fabuleux concert de Sheetah et les Weissmuller. J'avoue que j'ai pensé à King Khan pour la mise en scène. J'avoue que je pense tous les jours un peu à King Khan. Alors je ne sais pas si ça compte.
Mais Barnabé Weissmuller, le chanteur, portait une espèce de turban de fakir, et une cape. Ça ne m'aurait pas étonnée outre mesure qu'il ait porté un sceptre. Peut-être en avait-il un d'ailleurs ? Je ne sais pas.
Bon, en tout cas, le concert était vraiment très très chouette, dans l'esprit seventies Wizzz avec des paroles un peu marrantes, un peu sexy, presque parodiques. Les musiciens étaient accompagnés par deux danseuses de charme, les Weissmullettes. Une énergie incroyable, une excellente ambiance dans la salle, bref, un grand moment. On peut écouter plusieurs titres de Sheetah et les Weissmuller ici. Le lecteur ci-dessous permet de se remettre en tête "Contact" par Brigitte Bardot, qui a été repris dans une version plus psyché pendant le concert, et c'est là que le chanteur était le plus à son avantage, ai-je trouvé.

Notons au passage qu'avant que je ne sache qui est Barnabé Weissmuller, ce gars était pour moi "le drôle de petit gars que je croise tout le temps dans les concerts de rock ou dans les braderies, à fouiller dans les bacs de disques". Cette bonne découverte musicale n'en devient que plus amusante.

Après le concert, il nous a fallu danser encore un peu sur les disques, histoire de nous calmer avant de rentrer à la maison. Vivement le prochain bal, en espérant qu'il soit de cette qualité.


Découvrez Brigitte Bardot!