jeudi 3 décembre 2009

Sex Beat and French Cuisine

French Beat and Sex Cuisine, Kid Congo and the Pink Monkey Birds, c'était hier soir à l'Alcatraz à Roubaix. Et c'était génial ! Encore mieux qu'il y a trois ans, au Mondo Bizarro.

Certes, Kid Congo n'est toujours pas un grand chanteur, mais il a le mérite d'être un excellent guitariste, et de savoir bien s'entourer. Et pour cause ! Les morceaux sont souvent longs, très instrumentaux et sacrément planants. Entre rock'n roll, psyché, blues et surf, on se retrouve très vite parcouru de spasmes involontaires et on crie "I'm cramped !" Hommage oblige à Lux Interior sans qui Kid Congo (dixit lui-même) n'aurait pas été là, et nous non plus. Et puis au Gun Club avec, dès le troisième morceau, une magnifique reprise de Sex Beat (l'une de mes chansons préférées du monde entier).

Kid Congo and the Pink Monkey Bird n'est pas un groupe absolument original ni absolument inventif, mais ce qu'il fait, il le fait à merveille. Kid Congo Powers joue un peu au dictionnaire de citations du rock'n roll (par exemple, la pochette de son disque "Bad English", copie conforme de "Broken English" de Marianne Faithfull), mais en le voyant sur scène, on sent qu'il le fait avec humilité, toujours en train de remercier ceux à qui il fait ses clins d'œil admiratifs. Alors que lui-même ne manque pas de talent. Ce drôle de petit bonhomme a joué avec le Gun Club, les Cramps, et Nick Cave and the Bad Seeds. Je ne sais pas pourquoi il a autant changé de groupe, peut-être qu'il voulait être le front-man et qu'il ne pouvait l'être dans aucune de ces formations (on ne peut pas le blâmer, comment lutter contre Lux Interior ou Nick Cave ?) mais je préfère penser à lui comme à un électron libre, plutôt qu'à un jaloux avide de reconnaissance.

Enfin voilà. Je divague un peu sur le personnage, qui est fort intéressant, et peut-être que j'aurais pu lui poser ces questions s'il s'était montré dans le bar après le concert, mais non. Je ne crois pas que j'aurais osé de toute façon. Et le mystère est souvent mieux que des explications minables.

Bon, sinon, en première partie, il y avait Tiny Legs Tim. Dès que j'ai entendu sa voix, j'ai su qu'il était belge (un truc dans l'intonation, qui rappelle à fond Deus, Venus, Zita Swoon, etc). Je ne suis pas restée plus de trois chansons, il me faisait trop penser à l'un des remplaçants qui venaient à mon école maternelle quand Roger, l'instit, était malade. Ce remplaçant (qui n'avait d'autre nom que "Le Remplaçant") venait toujours avec sa guitare et nous chantait quelques tubes extraits du Diapason Rouge. Faute d'Yves Duteil, Tiny Legs Tim a un répertoire blues : on sait comment ça commence, comment ça finit, et même comment c'est au milieu, même pas besoin de l'ouvrir. C'est dégueulasse ce que je dis, parce qu'apparemment, c'est un bon musicien, il connaît bien son truc, mais bon, quand on vient pour du rock'n roll, on n'a pas trop envie et on fait un tour au bar en attendant la suite. C'est vicieux, mais c'est comme ça.

jeudi 26 novembre 2009

Zombie Clubbing

Vendredi dernier, il y avait Punish Yourself aux 4 écluses à Dunkerque. J'avais déjà vu Punish Yourself (en juin à la maison des enfants à Lomme, dans le cadre du festival Chicon Gratin) et j'étais vraiment très contente de remettre ça.

Que dire sur leur musique... ? C'est un mélange de métal, indus, hard-core, électro, drum'n bass, glam... ça fait beaucoup et pas grand chose. A vrai dire, leur musique en elle-même m'intéresse assez peu. Je trouve seulement que l'ensemble se tient, même si certains pensent qu'ils ne vont pas assez loin, dans aucun des styles. Moi, je m'en fous, je n'ai pas de référence dans tout ça, je déteste le métal, alors je suis bien contente qu'il n'aillent pas à fond là-dedans, ni dans leur musique, ni dans leur décorum. Oui, parce que bon, moi, je n'ai aucune envie d'aller voir des gros balourds avec des longs cheveux noirs ondulés et une barbichette.

Ce que je préfère dans leur musique, ce sont leurs moments glam, qui sont sexy sans être dégoulinants, plus Jad Wio que T-Rex. Le chanteur a alors une voix très proche de celle de Peter Murphy (Bauhaus). Et ce style s'accorde parfaitement avec la théâtralité de la mise en scène.

Parce que c'est vraiment ça qui est excellent chez Punish Yourself : le SHOW. Des néons, des lasers, de la peinture corporelle fluorescente, des torches enflammées, du bondage... Vous me direz ok, Ramstein fait ça aussi, et alors ? Alors, le truc qui est vraiment génial chez Punish Yourself, c'est que le spectacle est hyper drôle aussi et ça vient complètement contrecarrer le côté malsain de la musique. L'autre fois, il y avait un danseur zombie-chippendale, avec des chaps et un chapeau de cow-boy. Cette fois-ci, il y avait une zombie pom-pom-girl. On est plus dans la série Z que dans le gore. Le chanteur a une gestuelle fantastique, digne d'une vraie reine du disco.

C'est un show et une ambiance pleine de petits détails entre drôles, trash et sexy. Loin du mal être adolescent du métal, il y a un esprit bon enfant dans cette mise en scène. Un lâcher-prise jouissif.

Voilà, c'est dit.

mercredi 18 novembre 2009

Second Round

Hier soir, les Digger and the Pussycats ont rejoué au Pit's, comme annoncé la dernière fois. Vous me direz, quel intérêt d'y retourner ? C'est à dire que la première fois, j'y suis allée toute seule, et cette fois-ci, j'ai ramené des copains. Voilà l'intérêt.

Cette fois, Digger and the Pussycats étaient en première partie de Sonic Chicken 4.

Ils étaient beaucoup plus calmes, Sam et Andy... Un peu fatigués de leur tournée ? Le public (plus ou moins le même que la dernière fois) était sensiblement le même, mais sensiblement moins sensible à l'humour des deux loulous. Plusieurs de leurs vannes lourdingues sont tombées à l'eau, ils avaient l'air désolés mais compréhensifs (Excusez nous, on croit qu'on est drôles mais on n'est pas drôles). Était-ce le calme du mardi soir ? Va comprendre. La bière, en tout cas, n'a pas autant jailli que la dernière fois, où elle était partout, sauf dans les verres (ou presque).

Qu'importe, ce deuxième service de Digger m'a plu. Et leur premier vinyle, Young, Tight and Alright (chez Beast Records, ces Rennais découvreurs de talents), est tout bonnement excellent.

Dur dur, de passer après eux... Les Sonic Chicken 4 sont en fait cinq, et je pense que c'est un problème. Pourquoi être cinq ? C'est trop nombreux. Ils gaspillent de l'énergie en coordination. Bon, je le reconnais, c'est une théorie sûrement très vaseuse, mais après avoir vu deux types qui dépotent juste à deux, on se demande pourquoi ils ont besoin d'être aussi nombreux... Oui, bon, d'accord, ça permet d'avoir plus d'instruments... Mais est-ce qu'on a besoin d'autant d'instruments ? A débattre. Ou pas. Plutôt pas, parce qu'on ne s'en sortira pas.

Bon, bref. Sonic Chicken 4. Je dirais que c'était bien, mais qu'ils auraient dû jouer en première partie. Pour la disponibilité de cervelles. Après Digger, j'avais plus envie. Mais s'il faut revoir les Sonic Chicken 4, je les reverrai, et j'écouterai mieux. Revenez s'il vous plaît. Je le promets j'écouterai cette fois-ci.


samedi 31 octobre 2009

Digger and the Pussycats

Vendredi soir, le duo australien Digger and the Pussycats s'est déchaîné sur la petite scène du Pit's, sous une tempête de bière. Sam et Andy, un duo guitare batterie, deux mecs d'une petite trentaine, assez charmants dans leur genre... Le genre "bons copains", qui racontent plein de blagues au ras des pâquerettes (style : "je vous préviens les filles, je ne me suis pas lavé les couilles depuis trois jours... On dit que la France est le pays du fromage, mais vous verrez, on peut aussi en avoir en Belgique").

Me fiant à l'appréciation de connaisseurs, je n'avais pas écouté leur myspace avant d'aller au concert, et j'ai bien fait. Ce qui sonne très post-punk teenage sur l'enregistrement est beaucoup mieux en live, sans que je sache vraiment ce qui fait la différence. Une énergie de dingue, et une bonne humeur apparemment inébranlable, même trempés, ça fait toujours plaisir à voir. Les chansons sont assez courtes, les paroles plutôt marrantes et les mélodies accrocheuses, pour ne pas dire catchy.
C'est peut-être un détail pour vous, mais le batteur jouait debout. A la fin du concert, il a tenté un coup à la Monotonix, en montant sur le bar, la batterie portée par le public, mais ledit public était bien trop énervé, et le bar beaucoup trop glissant, ça n'a pas duré deux minutes.

Enfin bref, c'était un bon concert. Pour tous ceux qui les ont raté, Digger and the Pussycats rejouent au Pit's le 17 novembre. D'ici là, celles qui ont couché avec Sam et Andy sauront si elles sont enceintes ou pas (une autre de leurs blagues).

mercredi 28 octobre 2009

Dunkerque Motorcycle Club

Jeudi dernier, il y avait les Lords of Altamont aux 4 écluses à Dunkerque, avec V-Cious en première partie... Je n'étais jamais allée au 4 écluses et la salle m'a plu. Ça ressemble un peu à une salle de sport, en plus petit, mais c'est assez chouette, le son est pas mal, la taille est humaine, les gens sont sympas (la bière est bio, mais plate, nobody's perfect).

V-Cious... ben j'ai pas aimé, c'est le moins qu'on puisse dire. Mais j'ai bien rigolé. Hard-rock français dans toute sa splendeur. Ou métal mélodique. Les V-Cious font du Trust, en plus propre. Avec un chanteur qui copie à fond le phrasé de Bernie Bonvoisin. Rappelez-vous comment il disait "antisocial tu perds ton sang-froid". Transposez ça sur une phrase comme "Bonsoir les 4 écluses ! Ça va ?" Le rendu est intéressant.
Bon, en tout cas, V-Cious n'avait musicalement pas grand rapport avec les Lords of Altamont, mais il paraît que ce sont eux qui organisaient la tournée, alors du coup, pas le choix, ils jouaient en première partie. Ça montre au moins qu'ils ont des bons côtés.

Plus garage, plus moto, plus bad boys, plus plus plus : the Lords of Altamont ! C'était la première fois que je les voyais dans de bonnes conditions, et ça valait vraiment le coup. Petit problème technique au début, on n'entendait pas le chanteur. Mais ça déchirait bien. Ils ont un bon son, brut, sexy, et cracra comme il faut. Derrière eux, les bikers les plus célèbres défilaient sur un écran. Des extraits de l'Equipée Sauvage, Easy Rider, entre autres (peut-être bien des images de Chips, la série télé). Des films plutôt genre road-movie que compétition. Parce que faire de la moto pour aller d'un point A à un point B, c'est mieux que de tourner sur un circuit comme un con. En tout cas, en fond d'écran pour le concert, ça donnait un visuel dynamique et exaltant, d'autant que la musique était à la hauteur (c'est vrai que sinon, ça aurait été bien ridicule).

Pour les infos chiffrées, il y a eu deux rappels. Jake Cavaliere (le chanteur) s'est cassé une ou trois dents le jours même. Dunkerque est à environ 76 km de Lille. Et on se demande pourquoi les Lords ne passent jamais à Lille.

lundi 19 octobre 2009

Kap Bambino

Fin septembre, petit week end à Hambourg, par hasard au moment du Reeperbahn Festival. La Reeperbahn, c'est une rue du quartier St Pauli, et c'est un peu Pigalle. Des bordels, des bars à strip-tease, des sex-shops, des théâtres et des music-halls... et aussi, plein de bons bars rock, où ont lieu les concerts. L'ambiance sur la Reeperbahn est vraiment très étrange, entre glauque et potache, mais là n'est pas le sujet.
Malgré une programmation décevante pour le samedi soir (beaucoup de jeunes groupes allemands, pas terribles) et un prix excessif (32€ par personne), le Reeperbahn Festival nous a donné l'occasion de rentrer dans de nombreux bars, et force est de constater qu'à Hambourg, il y a de quoi faire. On a sauté de bar en bar, tous très chouettes... Kaiserkeller, Molotow, Hasenschaukel... mais je désespérais de trouver une ambiance un peu rock'n roll, quand tout ne me semblait que pop, pop, pop... chiant et statique. Et puis vers minuit, enfin un bon concert : Kap Bambino au Prinzenbar.

C'est complètement dingue : il faut aller voir de l'électro pour trouver une vraie énergie rock'n roll !

Kap Bambino, c'est un mec aux machines et une nana au chant. Et la nana, quelle nana ! Une toute petite blonde platine, menue, avec une robe de grand-mère rendue sexy en diable, les yeux ultra-maquillés, et une énergie de malade. Elle saute dans tous les sens, se roule par terre, se tape presque la tête contre les murs, saute dans le public et huuuurle dans son micro. Il y avait cinq gars de la sécurité pour l'encadrer, et ils étaient débordés, entre les assauts du public, et ce petit bout de nana qui leur grimpait sur les épaules sans prévenir. Pendant ce temps là, le mec fait son truc aux machines, il pousse des boutons et tire des manettes, caché derrière ses cheveux.
La musique, j'en sais rien, c'est une espèce de gros son électro-punk, un peu hard-core, plutôt rapide. Pas forcément quelque chose à écouter chez soi, c'est plutôt le côté performance qui m'a plu et ça m'a fait du bien, à ce moment précis, de voir un truc qui dépotait comme ça.

Seul bon concert vu à Hambourg ce week-end là... Mais je compte bien y retourner pour vérifier encore une fois la réputation de la ville.

dimanche 18 octobre 2009

Charlie Megira and the Modern Dance Club


Hier soir, il y avait Charlie Megira and the Modern Dance Club au Pit's, avec en première partie Chukamuck.

J'ai une théorie sur les jeunes groupes de rock allemands (qui marche aussi pour certains vieux groupes) : arrogants, bons techniciens mais mauvais créatifs. Les chanteurs sont souvent nuls (pas de voix, un charisme qui se la joue poète maudit). Le jeu est carré mais lourdingue.
Les Chukamuck sont allemands, ils ont entre seize et dix-huit ans, à tout casser, et viennent contre-balancer ma théorie. Ils ne savent pas jouer, ils sont tous timides quand il s'agit de parler au public, ils ne se la pètent pas, et ils ne jouent pas comme s'ils étaient le back-band de Bruce Springsteen. Ils font une espèce de punk rock très léger (léger, hein), super énergique, de base, qui marche bien. On n'en retiendra pas grand-chose, mais sur le moment, ça passe bien. Et il paraît que leur premier disque a été produit par King Khan...

Je n'ai pas de théorie sur les groupes de rock israéliens. C'est donc avec un esprit (presque) neuf que j'ai découvert Charlie Megira and the Modern Dance Club. J'avais lu le descriptif dithyrambique sur Charlie Megira, et j'étais plutôt amusée et sceptique.
Je ne dirais donc pas que Charlie Megira est une comète, mais son groupe assure. Une belle galerie de portraits, déjà. La batteuse, Mimi Shanel, "attention les filles, y'a de la robe de princesse !", est fantastique ("elle est trop belle, ses cheveux bougent dans tous les sens"). La bassiste, The Dead Girl, est à faire peur ("belles jambes pour un mec, mais sale gueule pour une fille"), aussi dark que la batteuse est blonde. Elle semblait bien excédée par la qualité du son. Ou par autre chose, je ne sais pas. Mais elle n'avait pas l'air content. Le guitariste cultive l'art de la moustache. Et Charlie Megira, chanteur et guitariste, a une dentition improbable, mais pas de voix. C'est con pour un chanteur.
Le son était catastrophique, une vraie bouillie. En même temps, c'est du garage. Mais n'empêche, on aurait bien aimé distinguer juste un peu plus la guitare. Mais quand on va au Pit's, on sait que ça sera Lo-Fi, de toute façon.
Tout ce que je dis peut sembler négatif, mais pas du tout ! C'était un chouette concert ! Charlie Megira and The Modern Dance Club ont une bonne énergie, un son assez lourd mais pas trop, sauvage et agressif juste ce qu'il faut. Le chant n'a pas une grande place dans les morceaux (et heureusement, parce que Charlie ne pourrait pas donner grand chose). Ils sont surtout instrumentaux et ça marche bien comme ça. J'ai plusieurs fois pensé aux Cramps pendant le concert. De loin, peut-être, mais un peu quand même.
Peut-être, un jour, Charlie Megira and the Modern Dance Club pourra arriver à l'heure pour faire sa balance, et se payer un ingé son. Ou bien jouer dans des salles avec un meilleur matos. Et alors là, ça pourra tout déchirer. Mais peut-être pas. Et ça fait rien, parce que c'est déjà fun comme ça.

vendredi 16 octobre 2009

Pop folk européenne

Hier soir, 260 km aller-retour pour aller voir un concert chiant comme la pluie à la Lune des Pirates à Amiens. Les Young Gods, avec en première partie H-Burns.

C'était pas nul, c'était pas mal joué, c'était pas de la mauvaise musique, mais diable, quel ennui. En musique de fond pour lire un bon roman, ça aurait été super.

H-Burns, c'est un petit gars avec une guitare sèche, un français qui chante en anglais. Il joue bien, il a une belle voix, ses chansons sont jolies. Et c'est à peu près tout ce que j'aurais à en dire. Musique folk sans surprise, mais sans déception non plus.

Les Young Gods sont beaux, ils sont suisses, et plus très jeunes. Ils ne sont pas très vieux non plus, mais pourtant, ils aiment montrer qu'ils se sont assagis, en ne faisant plus que des concerts acoustiques et en restant assis tout du long.

Bon, c'est un groupe culte, sans doute, je ne les ai jamais écoutés, tant pis pour moi, j'ai dû me contenter de leur retour, et je n'ai pas été conquise. Des morceaux à rallonge qui se veulent un peu trans, un peu kraut, un peu hommage à Suicide (reprise de Ghost Rider)... les fans de la première heure avaient l'air heureux... mais ça m'a surtout fait penser à de la pop belge, à du rock alter-mondialiste, écolo, droit, responsable.

C'était pas désagréable, loin de là, mais pas dérangeant non plus, ni remuant, ni exaltant. Ils ne m'ont pas donné envie de faire de la musique, ni de danser, ni de les suivre jusqu'au bout du monde, même pas de la nuit. J'étais même très impatiente de reprendre la route du retour, d'autant que des gendarmes nous attendaient pour nous verbaliser. Et ça, c'était peut-être le moment le plus rock'n roll de la soirée. Ça, et les frites dégueulasses chopées sur le bord de la route à l'aller.

dimanche 28 juin 2009

Eastern Spaghetti


L'autre soir, je suis allée voir Messer Chups à l'Aéronef.

Je les avais déjà vus en octobre 2007 à la Malterie. J'avais trouvé ça pas mal, mais pas top. Un mec à la guitare, une nana à la basse, une boîte à rythme et un écran derrière eux avec des films de série Z. Le son était moyen, l'ensemble plutôt chiant, un peu bidon, un peu froid, sans grand charisme, pas très au point. Mais il y avait un petit quelque chose qui me séduisait, peut-être dans la réverbe, peut-être dans les petits sons de cinéma, et ce surfabilly qui chatouille jusqu'au bout des doigts...

Donc, j'ai mis mes bottes, et hop, je suis retournée les voir.

La formation était un peu plus complète : Gitarkin, Zombie Girl, un batteur et un chanteur sur quelques titres. J'ai trouvé ça vachement mieux que l'autre fois. Un son hyper propre (c'est pas forcément une qualité, j'aime assez quand c'est crade), un léger abus de réverbe pour une musique qui résonne à mort, effet grands espaces assuré. Le tout avec un petit côté kitsch'n roll, des reprises un peu rigolotes et un grand sens du décorum.

Le chanteur a une belle voix d'outre tombe, il joue au méchant, mais il n'a pas un charisme énorme. Zombie Girl, pareil. On la voit, lookée à mort, hyper sexy, on se dit wahou. Mais malheureusement, elle n'a pas du tout l'air à l'aise ni avec son costume, ni avec sa basse. Elle porte bien son nom, elle est froide comme une tombe. Je suis plus excitée par des nanas moins plastiques, mais qui savent lâcher prise et donner vraiment quelque chose à leur public.

Chez Messer Chups, tout est contrôlé. Et ça en fait une musique d'ambiance. Ou, au mieux, de cinéma. C'est tout à fait agréable à entendre, mais j'aimerais vraiment voir ce que ça donnerait s'ils se laissaient un peu plus aller...


Découvrez Messer Chups!

vendredi 29 mai 2009

Leo(88man)

Trois groupes hier soir à la Malterie. Dans l'ordre d'apparition, Leo(88man), The Black Atlantic et Love of Everything.

Leo(88man), c'est un one-man-band lillois qui est devenu un duo de guitares, et qui a été rejoint par un batteur pour ce concert (Jason, un killer de la batterie, il faut le dire, et il faut le prononcer à la française).
Le ramage du chanteur est aussi beau que son plumage. Voire plus. Leo(88man) nous a offert un set très complet et varié, où chaque titre a sa propre identité (c'est rare). Un rock folk à la fois mélancolique et léger, teinté de petites incursions dans la country. Le parfait dosage entre le dur et le doux, comme une averse un soir d'été. Je recommande vivement une écoute sur leur page myspace. Quelques titres sont aussi en écoute sur leo88man.com.

The Black Atlantic m'a moins enthousiasmée. Un groupe hollandais, trois garçons et une fille, des musiciens plyvalents qui tournent sur les instruments. Beaucoup d'idées, beaucoup de sympathie, mais un son finalement très uniforme. La mélancolie de Black Atlantic est déprimante, alors qu'elle peut être si réjouissante. Tout les rend triste. C'est triste.

Le duo Love of Everything a cloturé la soirée un peu n'importe comment. Une fille à la batterie, un mec aux chant, guitare et machines. De grace. Faites quelque chose. Libérez nous de cet arty crap.
Oui, bon, j'exagère. Mais j'ai pas du tout accroché. Ils n'avaient pas l'air tellement au point, tous les deux. Le lo-fi, c'est bien. Mais ce n'est pas une raison pour ne pas travailler. On ne peut pas toujours se cacher derrière sa loopstation.

Bon, allez, c'était une bonne soirée. Il faudra seulement qu'on m'explique pourquoi la salle était quasiment vide. Les gens seraient-ils restés chez eux pour écouter le concert d'Iggy Pop sur France Inter ? Naaaaan...

lundi 23 mars 2009

The Ex, Animal Collective, Jonathan Richman, etc

Conformément à la loi des mauvaises habitudes, j'ai encore pris du retard dans les chroniques de concerts.

La date limite de rapport est dépassée pour certains, et c'est tant mieux pour eux. Je regrette cependant ne pas avoir écrit un petit quelque chose pour The Jim Jones Revue, qui a joué au Grand Mix le 17 février. C'était vachement bien. Mais déjà loin.

Entre temps, il y a eu The Ex le 15 Mars au Grand Mix. Bon, The Ex, c'est bien connu, je suis super fan. Ayant entendu dire qu'il y avait un nouveau chanteur, j'avais quelques petites appréhensions. Mais en fait, il est très bien, ce petit gars. C'est légèrement plus mélodique, mais ça ne tombe pas pour autant dans la pop (contrairement à ce que disent certains).
En première partie, il y avait the Ililta Band, un groupe éthiopien. C'était pas mal, mais un peu chiant à la longue.

Pour continuer dans le rattrapage de chronique, il y a eu Animal Collective le 19 mars à l'Aéronef.
C'était comment... ? Pourri... ? On dit pourri ... ? Ben voilà, c'était pourri. Un son de merde, super bourrin. C'est dommage, parce que j'aime bien le côté foisonnant, les petits sons qui partent dans tous les sens, y'a plein d'idées. Mais le son était simplement atroce (mal réglé et beaucoup trop fort), comme souvent dans la grande salle de l'Aéronef. Je n'arrive pas à dire qu'Animal Collective est un groupe merdique, mais le concert, pour sûr, était horrible.
Et puis en première partie, un espèce de DJ complètement insipide.

Le 20 mars, pas contrariante, je suis retournée à l'Aéronef pour Jonathan Richman, avec la quasi assurance d'un concert réussi. La scène se passait au Club, la petite salle au fond à droite (près des toilettes).
Pour bien nous faire poireauter, on nous a mis non pas une, mais deux premières parties. Tout au début, Sammy Decoster. Un gars du nord. Et ben, j'ai peine à le dire, mais son set était meilleur que celui de Jonathan Richman. Un duo guitare contrebasse, des textes assez beaux, une voix chaude et profonde. Ma foi, ça passe pas mal du tout. Je connaissais la chanson Tucumcari qui passe à la radio (player en bas d'article). Mais le son live est beaucoup plus rock (et donc beaucoup moins pop) que les morceaux album, ce qui n'est pas pour me déplaire. Une bonne découverte.


Bon. La deuxième première partie. Aïe aïe aïe. C'était la gente Susanne Piesker, une néo-Joan Baez, qui chante à la bougie, en s'accompagnant de son piano ou de sa guitare, avec une voix, disons, fluette. Jusque là, rien à dire, pourquoi pas, certaines en ont fait leur gagne-pain. Elle fait d'ailleurs toute la tournée de Jonathan Richman, c'est qu'elle doit bien plaire à quelqu'un. Le problème, c'est que Susanne a eu la mauvaise idée de faire la traduction simultanée de ses chansons en allemand. Ça nous fait une phrase en allemand avec musique, break, une phrase en français, une phrase en allemand avec musique, break, une phrase en français, etc. Alors certes, c'est pratique, on comprend tout, c'est la méthode assimil en chanson. Et ça lui a peut-être permis d'avoir une bourse du Goethe Institut ou de l'Amitié Franco-Allemande. Le problème, c'est que musicalement, putain, c'est CHIANT. Le rythme est cassé toutes les deux phrases, et on a juste envie de sortir fumer une clope en attendant Jonathan Richman. C'est ce qui s'est passé.

Quand fut enfin venu le moment d'admirer l'idole, l'heure était à la démystification. Jonathan, tant aimé, n'est comme qui dirait pas une bête de scène. J'ai entendu dire, dans le public, qu'il devait être un killer de studio. Oui. Sûrement. Parce que la scène, pardon, mais c'était sacrément chiant. Il nous a aussi fait le coup de la méthode assimil, espagnol et anglais. Respect. Et il a aussi chanté quelques chansons en français, avec des textes assez proches d'une traduction google. Alors bon, les mots, on s'en balance un peu, si la musique en balance. Mais là, la musique... Ben c'était pas trop ça. C'était mou. Les chansons étaient systématiquement démembrées. Avec de longs breaks de guitare acoustique. Ça m'a rappelé un concert d'Enrico Macias (oui, je l'ai vu en concert avec le lycée. J'aurais accepté n'importe quoi pour sortir un peu).

En regardant des vidéos de Jonathan Richman le lendemain du concert, j'ai compris qu'il lui manquait un accessoire à l'Aéronef : un deuxième micro pour sa guitare. Il faut le voir chanter "I was dancing in the lesbian bar" sur scène. Il chante une phrase ou deux, puis il dit "guitar" et il se met sur le côté et fait un solo de guitare en se déhanchant comme pas permis. Sauf qu'à l'Aéro, dès qu'il se mettait sur le côté, on n'entendait plus la guitare. Alors ça cassait un peu le rythme à chaque fois.

Bon. En conclusion, j'ai été plutôt déçue par le set de Jonathan Richman. Mais c'est bizarre, je n'arrive pas à lui en vouloir. Je l'aime toujours autant. Il fait plus barde ou amuseur public que rock star, mais ça reste une figure sympathique. Seulement, la prochaine fois qu'il passera dans ma ville, j'achèterai un de ses disques, pas une place de concert.



Découvrez Sammy Decoster!



lundi 2 février 2009

Voodoo Rhythm's not (yet) dead

AU SECOURS ! Le fabuleux label suisse Voodoo Rhythm est en danger de mort. Ici, un article en allemand, où il est dit, en gros, que la SUISA (SACEM suisse) réclame plusieurs dizaines de milliers d'euros au Reverend Beat-Man, patron du label.

Un appel aux dons a été lancé.

Cette histoire est assez ridicule. La SUISA réclame cet argent pour payer les groupes, qui eux-mêmes n'en veulent pas, connaissant la situation difficile de ce tout petit label, qui n'hésite pas à prendre des risques pour des groupes qui ne pourraient pas produire de disques ailleurs. Bref. L'administration, à la base inventée pour rendre service aux gens, sert encore une fois à leur rendre la vie impossible.

samedi 31 janvier 2009

Glam Bisounours

Hier soir, il y avait Of Montreal et Casiokids à l'Aéronef.

J'étais d'excellente humeur (c'est exceptionnel). C'est pourquoi j'ai accueilli avec joie le set de Casiokids, une petite bande de norvégiens, où on retrouve Bisounours Vert, Bisounours Orange, Bisounours Jaune, etc. Ils sautent dans tous les sens et font une espèce de pop électro rock. Comme pour la liste des ingrédients sur un emballage alimentaire, le composant principal est mis en premier. J'aurais même pu mettre "pop, électro, rock (arôme artificiel à base de guitare électrique et de batterie). Peut comporter des traces de lait."
C'était donc un set joyeux et sautillant, avec des sons aigus qui partent dans tous les sens. Quand on est de bonne humeur, ça passe sacrément bien.
Bon, et puis, grâce à eux, je peux rayer une question de ma liste des mystères non-élucidés. Quand j'avais cinq ou six ans, mon père nous avait offert, à mon frère et moi, un petit synthé. Il y avait plusieurs modes, qui, activés, modifiaient le son quand on appuyait sur les touches (j'explique pour ceux qui connaissent pas). Il y en avait un ou deux qui s'appelaient, me semble-t-il, "voice". Et ça faisait vraiment un son tout pourri. Je me demandais vraiment ce qu'on pouvait faire avec ça.
Et bien les Casiokids l'utilisent avec brio.
Plus que deux à trois cent mille mystères à élucider.

Après ça, il y a eu Of Montreal. Les dix premières minutes, j'étais enthousiaste. Ils étaient bien drôles avec leurs costumes. Et puis il y avait une petite bande qui mettait l'ambiance sur scène, à faire un peu n'importe quoi avec des costumes loufoques. Mais bon, le son était méga pourri, super agressif, beaucoup trop aigu. Les chansons, qui se voulaient apparemment un peu glam et malsaines, étaient juste mièvres. Bref. la musique ne valait pas tout ce remue-ménage, qui n'avait l'air d'être là que pour faire diversion. C'est efficace le temps d'un clip, mais pour tout un concert, c'est un peu long.
Donc, voilà, un petit tour au bar, et puis retour dans la salle à la fin du concert, pour voir un nuage de plumes d'oie, soufflé par des mecs à masques de cochons. Un peu trop club dorothée pour le coup. Mais c'était peut-être les musclés qui se cachaient sous ces masques.

Allez, assez de références de merde pour aujourd'hui. Le prochain concert sera plus rock'n roll, du moins je l'espère.


jeudi 1 janvier 2009

Bonne année deux mille neuve !

En ce début d'année, que je vous souhaite radieuse, voici une petite sélection des concerts à venir autour de Lille dans les mois qui viennent :

23 janvier : Afrojaws / Genjini / Naive New Beaters à l'Aéronef
24 janvier : Théo Hakola à la Cave aux Poètes.
11 février : Black Lips à l'Aéronef
17 février : The Jim Jones Revue au Grand Mix dans le cadre des Nuits de l'Alligator
15 mars : The Ex au Grand Mix avec The Ililta Band
20 Mars : Jonathan Richman à l'Aéronef

Je ne connais pas tout, mais je sens qu'on va bien s'amuser.

Bon, j'ai pas raconté tous les concerts que j'ai vus récemment. Rien à voir avec les bonnes résolutions, c'est juste que là, j'ai le temps, alors j'y vais (vite fait quand même):

Le 26 Novembre à la Maison Folie de Wazemmes, il y avait un concert des groupes de la Marmitte.
Pour commencer, La Jonction. Je ne suis pas fan de hip hop, mais j'ai été super impressionnée par le show. Cinq petits mecs qui ne payent pas de mine, mais qui dépotent.
Après, il a eu Narrow Terence. J'ai trouvé ça pas mal au départ, et puis j'ai vite trouvé ça chiant. En fait, ce qui m'a énervée, c'est quand le chanteur-batteur s'est lancé dans un truc qui me paraissait être une imitation de Tom Waits. C'est sûr, c'était bien fait, mais bon. Si je veux écouter Tom Waits, j'écoute Tom Waits, pas Narrow Terence. J'ai été aussi énervée par une espèce de glorification de l'alcoolisme. Enfin bon, ça c'est personnel, ça n'a rien à voir avec la musique.
Après ça, je suis partie, j'en avais marre.

Le 29 Novembre, il y avait entre autres Mouse on Mars au Tri Postal, dans le cadre du festival du court métrage (je ne vois pas le rapport, m'enfin).
Contre toute attente, il n'y avait pas grand monde. Ils ont apparemment oublié de faire la com'.
Alors, Mouse en Mars, c'était vraiment bien, mais que dire ? Deux beaux gosses qui tripotent des boutons en secouant vaguement la tête. Je n'ai aucun souvenir de la musique, mais je sais que j'ai dansé tout le temps. Bon, c'était bien, quoi.

Le 4 décembre, j'ai vu Ramsay Midwood et Giant Sand à l'Aéronef.
Au départ, j'y allais pour voir Ramsay Midwood. Je l'avais vu en février faire la première partie d'André Williams, et j'avais beaucoup aimé. Là, même avis. Un bon moment. C'était pas tout à fait pareil, puisque les musiciens de Giant Sand se sont joints à lui progressivement. Un guitariste, un contrebassiste, un pianiste et un batteur. Mais c'est quand même dans la version la plus brute (guitare / batterie) que j'ai pris le plus de plaisir.
Après Ramsay Midwood, le chanteur/pianiste/etc de Giant Sant, Howe Gelb, s'est pointé et a introduit une jeune chanteuse sur scène. Malheureusement, j'ai oublié son nom, mais elle était très touchante, avec une super voix.
Juste après elle, Howe Gelb a introduit une autre chanteuse, beaucoup plus énervante. Quand elle chantait, elle prenait une voix et une attitude qui disait "pardon pardon, je ne suis qu'une pauvre petite blonde qui ne sait pas ce qu'elle fait, gna gna gna". Ce truc de la femme enfant, ça me gave. C'est bon, t'es une bombe, t'as mis ta robe argentée, alors assume, soit une femme. Enfin, sa voix, son chant, je trouvais ça chiant de chez chiant, mais apparemment, son style plaisait, puisque ça sifflait dans la salle dès qu'elle arrivait sur scène (le style bebête, ça plait, on dirait).
Enfin, Giant Sand a joué. Bon. Je peux le dire ? C'était chiant aussi. C'était de la belle musique mais... un peu trop jazzy pour moi. Et puis, Howe Gelb, il est plutôt lourd dans son style crooner-à-la-voix-chaude-un-peu-cassée. Il a tout le temps l'air de dire "Are you feeling lonely tonight ?" Avec sa nunuche blonde, c'était un duo parfait, c'est certain.
Enfin bon, dans l'ensemble, c'était quand même une bonne soirée.

Pour terminer, le 19 décembre, il y avait le Club Sandwich à la Malterie. C'est le fameux rendez-vous de fin d'année, où un musicien est invité à en inviter plein d'autres pour faire ce qu'ils veulent.
Bon, j'étais un peu distraite, parce que je fêtais autre chose en même temps, alors j'ai un peu tout raté. Et en plus, comme j'aime pas le jazz et qu'il y en avait beaucoup, je ne vais pas en parler.
J'ai beaucoup aimé Martin Granger et Antoine Defoort, pour leur prestation très drôle et débile et vraiment bien chantée (c'est fort, quand même, de faire des chansons aussi connes et aussi bien chantées).
Et puis aussi, j'ai bien aimé Pan Pan : Barnabé Mons (alias Weissmuller) et sa belle (J'ai essayé de retrouver son nom, mais tapez pan pan dans google, et vous verrez que ça ne donne rien. Avec pan pan et club sandwich, on peut retrouver la recette du pan bagnat, mais ça n'aide pas).
On peut le dire, c'était le set le plus rock'n roll du club sandwich. Ils portaient des combinaisons moulantes de couleur chair, qui laissaient croire aux myopes qu'ils étaient nus (ça crée une petite émotion, tout de même !). Le duo guitare (ou basse ? je ne sais plus) / batterie fonctionne bien, très énergique. Après, je ne sais pas s'il était vraiment nécessaire de faire une chanson sur le trou du cul de Brad Pitt... mais bon, admettons.

Voilà. C'est tout ce que j'ai vu fin 2008. Pas grand chose. Mais c'est de ma faute, j'ai raté plein de concerts, j'étais fatiguée. J'espère que ça ira mieux cette année.