mercredi 22 septembre 2010

Si si, c'est possible

Tout de suite, que les choses soient claires : oui, un bon son à la Chimère, c'est possible. Jusque là, j'avais pas vu, et je n'y croyais pas, mais les Black Diamond Heavies m'ont prouvé qu'il était possible de faire une balance et d'envoyer un son tout à fait correct dans ce trou à rats.

Les Black Diamond Heavies sont aussi la preuve que le Kentucky ne produit pas que des poulets frits, et c'est plutôt rassurant.

Deux hommes : un clavier, une batterie. Juste ça et déjà merveilleux. J'avais craint le côté blues, trop blues, mais c'était pas trop blues, il y avait une énergie dingue et la sueur coulait à flot sur le visage du chanteur. Faut dire que la petite salle était pleine comme un œuf, d'où la chaleur, d'un public pas seulement d'habitués, on voyait bien que le groupe avait rameuté pas mal de monde, jusqu'à nos amis d'Outre-Quiévrain. Ça change un peu, pour une fois que ce n'est pas nous qui les envahissons.

Ce que j'ai préféré je crois, ce sont les passages les plus calmes, ambiance Big Time. C'est plutôt cool, en fait : la soirée d'avant, on a vu un Nick Cave au rabais au Pit's, et là, c'était un Tom Waits à la Chimère. Étant donné que ces chanteurs sont maintenant impossibles à voir dans des conditions décentes de jauge et de prix (on ne me verra plus foutre les pieds dans un Zénith), il est plaisant de pouvoir s'offrir de bons moments avec des groupes qui ressemblent sans pour autant être de pâles copies. On perçoit comme ça ce que ça pouvait être de tomber par hasard sur un Nick ou un Tom au cours d'une tournée de bars. Moi j'aime bien.


Et la rentrée fut

Il y a déjà plus de trois semaines que je dois chroniquer deux excellents concerts de rentrée, et j'oublie, je remet au lendemain, je flemme et flemme encore et résultat, j'ai oublié les dates, les détails et les deux concerts se mélangent un peu dans mon souvenir. Mais je vais m'efforcer de faire deux articles distincts, sinon c'est le bazar.

Il y a donc eu Graveyard Train au Pit's. Ne pas confondre avec le groupe californien éponyme augmenté d'un the, qui propose une musique fort inspirée de Led Zeppelin, le souffle en moins.
Graveyard Train, ceux dont il est ici question, sont beaucoup plus intéressants, surtout en live. J'ai compté combien ils étaient, pour donner des valeurs chiffrées qui rendent tout de suite l'information plus sérieuse, mais entre temps j'ai oublié, et je dirais de mémoire photographique qu'ils étaient six. Deux guitares, un banjo, une planche à laver, une basse, une chaine avec un marteau. Ça fait six. La chaine avec le marteau, c'est intrigant, hein ? C'est juste un gars, avec des muscles ma foi fort proéminents, qui porte une chaine nonchalamment abandonnée sur l'épaule, et qui donne des coups dedans avec un marteau. Et bien sûr, ça fait du bruit, ambiance travaux forcés. La planche à laver, pour ceux qui connaissent pas, c'est un bout de tôle encadré dans du bois, et sur laquelle on frotte avec des dès à coudre en métal.
Le chanteur est le seul du groupe a avoir un style vestimentaire à peu près recherché (faut encore aimer les amish, cela dit). Il a par ailleurs et c'est non négligeable une très belle voix d'outre tombe qui rappelle fort un autre chanteur australien un peu plus connu (Nick Cave). Les chansons parlent essentiellement de morts et d'enterrements, ça me rappelle les Dead Brothers et c'est plaisir. J'ai noté aussi une excellente reprise de Fever. C'est pas toujours que c'est réussi, les reprises de Fever, mais celle là l'était.

Et à la fin du concert, même si j'avais les habits mouillés de la bière qui pleuvait, je me suis dit que j'étais bien contente, parce que la dernière soirée que j'avais faite au Pit's était un peu nulle, alors là, je suis bien réconciliée.


lundi 28 juin 2010

Affreux, sales et motards

Vendredi soir, une petite virée pour voir les Lords of Altamont à Opwijk en Belgique. Vous ne savez pas où c'est ? Ben moi non plus. Heureusement qu'il y a des GPS, sinon, on n'y serait jamais arrivées. Et ça aurait été se priver de quelque chose de fort intéressant.
Déjà, notre entrée dans le village a été ralentie par une course de vélos. Logique. Un vendredi soir. Normal. Dans le village même, tous les espaces ouverts (places et parkings) étaient occupés par des manèges et autres attractions foraines. Il y avait même un stand d'auto tamponneuses avec Elvis, et un stand de tir qui s'appelait New York. C'était peut-être des forains américains. J'ai pas pu vérifier, parce que tout était fermé, et qu'il n'y avait en vue pas l'ombre du bout du nez du moindre forain. Ils faisaient peut-être la course cycliste, pour s'arrondir les fins de mois. Ou alors ils étaient tous dans les cachots du shérif local. Ou du Bourgmestre. Ou à la mosquée (vu que c'était vendredi... c'était peut-être des forains américains musulmans obligés de s'exiler en Belgique, l'autre pays le plus américain du monde).
Bref. La fête foraine commençait apparemment le lendemain. Des petits groupes de jeunes en bermudas s'observaient mutuellement, et tournaient avec leurs vélos. La tension était palpable dans cette ville autrement déserte, écrasée par le soleil. En bref, ça puait l'ennui et l'élastique était tendu.
On s'est accordé un dîner à base de frites et de croquettes au fromage avant d'aller au concert. Si on avait voulu manger autre chose, on n'aurait pas pu.
C'est seulement après que nous avons découvert le Nijdrop, une MJC tout en brique. On a évité les deux premiers groupes, par pur snobisme.
Et quand les Lords of Altamont ont joué, je ne sais pas, la mayonnaise n'a pas pris. Étais-je anesthésiée par la frite ? Peut-être. La configuration de la salle n'aidait pas du tout, c'est certain. Elle était coupée en deux, et le vide s'ouvrait derrière le groupe. On aurait dit que le son allait s'y perdre, c'était terrifiant.
Les projections, tellement attirantes avec leurs dangereux motards, étaient sur le mur à gauche de la scène, et j'avoue que ça me perturbait et m'empêchait de rentrer vraiment dans le concert.
Enfin, il y avait une gogo danseuse avec le groupe. Je trouve ça super, dans l'idée, mais là, elle faisait vraiment poseuse, et elle avait tellement l'air de se faire chier que ça gâchait tout. Mes compagnes de route la trouvaient laide et vulgaire, ce avec quoi je ne suis pas tout à fait d'accord. Elle était belle, mais inutile. C'est dommage. Tout le contraire de la danseuse qui était avant avec King Khan. Moche mais explosive. Une boule d'énergie, et pas une dilettante de la danse. La passion, c'est le minimum. Et c'est ça qu'on veut.

Bref. Un manque d'intensité flagrant pour tout ce concert. Je ne crois pas que je retournerai dans cette salle, le rapport qualité / distance étant vraiment faible. Mais je retournerai quand même voir les Lords of Altamont, dont ce concert n'a pas entamé le capital sympathie.


Il y a déjà trois semaines

Xiu Xiu, c'était le 7 juin à la Cave aux Poètes. Ce n'était pas encore l'été, on pouvait déprimer en toute liberté, et même tous ensemble. La musique de Xiu Xiu est d'ailleurs idéale pour l'introspection. Torturée sur le fond et sur la forme. J'aime beaucoup. C'est une musique qui m'aide à me concentrer. Ainsi, quand j'ai conduit ma voiture pour la première fois, alors que je n'avais pas conduit depuis l'obtention de mon permis plus de trois ans auparavant, je chantonnais pour moi-même Sad Pony Guerilla Girl ("I like my neighbourhood / I like my gun / Drive in my little car / I'm your girl and I will protect you")

Avant le concert, je ne m'étais pas spécialement intéressée à l'esthétique (SM) du groupe ni à la personnalité (morbide) de Jamie Stewart, le chanteur. Mais, si vous allez les voir un jour, sachez que si la musique de Xiu Xiu respire le mal-être, c'est pas pour rien. Dear God, Jamie hates himself. Ne vous attendez donc pas à un show généreux, ni à un échange quelconque (ou alors, c'est qu'à Roubaix, on n'a vraiment pas eu de bol). Inutile aussi de réclamer un rappel, ou votre chanson préférée, le chanteur n'est jamais un juke box, et surtout pas celui-là. Le set n'a pas duré plus de 45 minutes, pour ne pas dire 30. Un peu court.

Ceci mis à part, j'ai eu beaucoup de plaisir à les voir. J'aime cette musique, les sons dissonants, la voix bizarre, les rythmes indus, ce petit côté Joy Division, en plus glam. C'est parce que je suis multo dark, comme on m'a dit en Italie. Mais sûrement pas autant que Xiu Xiu. J'ai encore un effort à faire dans la dépression, si je veux arriver à quelque chose.

lundi 31 mai 2010

Avec un peu de retard...

Quelques mots sur les quelques concerts que j'ai vus ces dernières semaines, et que je n'ai pas pris le temps de chroniquer.

Il y a eu Kitty, Daisy and Lewis, André Williams, the King Khan and BBQ Show, Spectrum... et tant d'autres dont j'ai oublié les noms et les visages.

Le 24 avril (si je me souviens bien), rendez-vous à la salle des fêtes d'Aulnoye-Aymeries. La salle a peut-être un autre nom, mais celui-ci lui va bien. Il y avait comme ça un petit festival auréolé d'une foire aux disques, où c'était tellement serré dans les bacs qu'on pouvait rien regarder, et d't'façons, quand on regardait et qu'on voyait les prix, on avait comme ça un petit sursaut tellement tout était cher. C'est ça quand les vendeurs de disques se regroupent. C'est pas les prix braderie, ils savent ce qu'ils vendent, les cochons.
Bref. Pour commencer très en retard, il y a eu les Caezars. Un groupe d'anglais avec des vrais gueules d'anglais (grandes oreilles, grandes dents, yeux trop rapprochés. Le Prince Charles, vous connaissez ?) qui jouait du rockab comme des américains. C'était tellement américain qu'on aurait dit la Belgique. Je ne dis pas ça pour les blagues. Ni parce que le chanteur avait une guitare qui n'était pas branchée. Juste une affaire de style.
C'était pas mal, cela dit. Ils se sont bien démerdés. Le chanteur a un certain charisme, il se donne bien. Le batteur est le beau gosse de la troupe. Il n'a pas l'air trop consanguin. Ca restait quand même très bateau.

Après ça, Kitty Daisy and Lewis. Les trois nommés sont les enfants. Maman est à la contrebasse, papa à la guitare, et les enfants, bien dressés, s'échangent avec une certaine virtuosité les multiples instruments disposés sur scène (banjos, percus, guitares, clavier, harmonica...).
Je dois dire qu'à la première chanson, j'ai commencé à flipper : c'était complètement faux, avec un gros problème de rythme. Je me suis dit "v'là donc le groupe de studio qui ne sait pas jouer en live". Heureusement, ça s'est arrangé par la suite, au moins musicalement. Les filles ont des voix magnifiques, un peu rauques, et elles envoient bien. Les mélodies sont super, les chansons inoubliables. Par contre, sur scène, tout ce petit monde à l'air de bien se faire chier, ça manquait un peu de fluidité et de laisser aller. A vrai dire, je les ai trouvé tristes à voir. Kitty, Daisy et Lewis se concentrent à fond sur leurs instruments, et je me demande où est le plaisir là dedans. Le regard des parents doit peser bien lourd sur leurs épaules. Et puis à leur âge (entre 16 et 20 ans), ça doit être chiant de partir en tournée avec ses vieux.
J'ai eu donc cette petite déception sur le moment, mais étrangement, je garde un bon souvenir du concert... Sans pour autant être restée pour le troisième groupe.

Le 1er mai, il y avait André Williams à la cave aux poètes. Ça faisait sacrément plaisir de revoir ce vieux bougre, c'était assez inespéré en voyant l'état dans lequel il était lors de sa tournée de début 2008. Il y a donc de l'avenir pour la désintox.
Dédé, accompagné des Goldstars, était vraiment très touchant dans son costume en satin rouge. Je dois dire que pour l'instant, c'est le meilleur concert que j'ai vu cette année. Vraiment excellent. Je ne sais pas à quoi ça tient, mais il y avait une réelle intensité, un truc incroyable. On sent que quand il chante "let me put it in", il le veut vraiment. C'est fort.

Le 13 mai, petite virée à Bruxelles pour voir The King Khan and BBQ Show, Black Lips et The Almighty Defenders, au festival botanique.
Ayant tourné pendant un moment pour me garer, je suis arrivée à la fin du King Khan and BBQ show. De toute façon, pour ce que j'en ai vu, mes adorés n'étaient pas à leur place sur la grande scène de l'orangerie. Ils ont besoin d'un cadre un peu plus intime.
Black Lips a joué après eux. Et c'est apparemment pour eux que le public de teenagers s'était déplacé. Bon, je ne vais pas en faire une tartine, mais j'ai détesté. Trop pop. Trop niais. Trop chiant. Beurk. Horrible.
A la fin de leur set, les Black Lips sont allé enfiler des robes de moines, et sont revenus avec King Khan et Marc Sultan, pour former les Almighty Defenders. Et c'était vachement mieux. Une bonne moitié du public avait disparu, et on pouvait respirer. Je ne sais pas vraiment pourquoi King Khan s'allie avec ces petits péteux, mais bon, c'est pas mon problème. Le groupe qui en résulte sonne beaucoup plus King Khan que Black Lips, et c'est tant mieux. King Khan m'a bien fait rire quand il a annoncé une chanson en disant "this song is dedicated to the Pope... "He Touch Me" ! " La chanson n'était pas inoubliable, mais bon, c'est pas si grave.
J'ai bien aimé les Almighty Defenders, mais sans plus, ça tenait quelque peu de l'autopersuasion, je ne voulais pas me dire que je m'étais déplacée pour rien. La soirée, au final, était assez décevante. Les concerts très courts, pas de rappels, tout semblait chronométré. C'est l'effet festival. C'est dommage.

Le 19 mai, je suis allée voir Spectrum à la Knitting Factory à Brooklyn. J'y suis pas allée exprès, je vous rassure. En première partie, il y avait Vacant Lots, suivi de Cheval Sombre. C'était chiant comme la pluie. Tous les groupes. Mais je vais faire un peu dans le détail.
Vacant Lots. Un groupe d'intros. Vous voyez une intro comment s'est fait ? Une musique qui commence et on se dit que ce qui va suivre va être super ? Et quand rien de suit et que ça continue toujours pareil ? Ben on est frustré. Du rock progressif qui ne progresse jamais, c'est chiant. Surtout quand on est en plein décalage horaire et qu'on a 6 heures de plus dans le corps que sur la montre. Ce groupe nous fait ressentir à peu près 12 heures de plus. Des morceaux longs et répétitifs, avec énormément de réverb sur la voix, une voix monotone qui chantait toujours pareil. Et chaque morceau se terminait par un interminable larsen. Bravo les mecs. C'était super.
Après ça, Cheval Sombre, c'était une sinécure. Nan. C'est pas vrai. C'était pire. Le chanteur de spectrum au clavier accompagnant un chanteur-guitariste acoustique. Genre auteur compositeur interprète mélancolique mou et déprimant. Ça appelait à sortir profiter de la douceur de la nuit de Williamsburg.
Je suis quand même rentrée pour voir Spectrum, qui a achevé de m'achever. Quel potentiel, j'ai envie de dire. Mais quelle frustration. Des intros, que des intros. Voilà ce qu'ils nous ont offert, les salauds. Juste au moment où ça monte, bim, c'est la fin du morceau et on passe à autre chose. Honnêtement, ce sont d'excellents musiciens, et qui aime le style aurait été ravi. On peut leur faire honneur et qualifier leur musique de planante. Mais moi, je n'avais pas envie de planer, mais de rocker. C'est bête, hein. Il n'y a qu'à la fin où ils se sont lâchés un peu. Mais il faut quand même dire qu'ils se sont totalement chiés dessus avec leur reprise de Ghost Rider. Encore une fois, bravo les mecs, c'était super.

D'autres concerts ne valent pas la peine d'en parler, comme ce Honkey Tonk BBQ, à la Public Assembly à Brooklyn. C'était presque plus jazz que rockabilly, c'était à mourir d'ennui. Heureusement, dans la back room, il y avait du grind core. Personne n'a compris pourquoi. Mais ça permettait de mettre un peu de grind dans son rockab à papa, et du rockab dans son grind. Bref. Ce soir là, il valait mieux rester près du barbecue.





dimanche 18 avril 2010

Un long mercredi soir de fiançailles

C'était au Pit's avec Hipbone Slim and the Knee Tremblers, Sir Bald and his Crown Toppers et The Kneejerk Reactions. Trois groupes avec les mêmes mecs, dans les mêmes rôles. Avec des répertoires un peu différents, certes, mais bon, pas tellement. Si j'avais fait un peu attention, si j'avais lu les CV de ces gens avant d'y aller, je l'aurais su, bien sûr, j'aurais su aussi que le batteur a joué avec les Milkshakes et Holy Golightly, et que dans la bande de Billy Childish, on est super fort pour trouver des nouveaux noms de groupes tout en faisant à peu près toujours la même musique, mais moi, je suis pas du genre à me documenter, préparer les concerts, faire des fiches et écouter les myspace. J'aime bien les surprises. Et j'ai toujours de la tendresse pour Voodoo Rhythm alors j'y vais les yeux fermés.
J'ai un album d'Hipbone Slim and The Knee Tremblers (Have Knees, Will Tremble), dont l'histoire de l'acquisition est peut-être plus intéressante que le concert en lui même. C'était chez le disquaire Born Bad à Paris, il y a trois ou quatre ans. Dans le magasin il n'y avait que le vendeur, un type, et moi. Le type parlait avec le vendeur et j'essayais de ne pas entendre leur conversation, toute à mes achats. A un moment, j'ai quand même entendu le vendeur qui disait "t'embête pas la jeune fille, Daniel" et il a répondu "ah non, mais je regarde ce qu'elle achète et je trouve qu'elle a bon goût". Quand je suis passée à la caisse, il m'a regardée et m'a dit "t'es riche ?" J'ai dit que, euh, non, que j'étais pas à plaindre mais que, euh... "bon, t'es riche ou pas ?" il a insisté, j'ai répondu un "non" plus franc, alors il a dit "bon, je te paye un de tes disques". Le vendeur a dit "t'es sûr Daniel ?" Il a dit oui. J'ai vu ses manches, des bras bleus d'un tatouage uni. Il a demandé quel était le disque qu'il me payait, et c'était cet album de Hipbone Slim and the Knee Tremblers. Il a dit "ah, c'est bien, c'est un bon disque." J'ai payé les autres, je suis partie, il ne m'a pas suivie.
Dans la soirée, j'ai raconté ça à des amis. Il m'ont fait décrire le type. C'était Daniel Darc. Si je faisais des fiches, je l'aurais reconnu.

Mais revenons à ce concert.

Hipbone Slim est aussi Bald Diddley. Ce qui veut dire que c'est un type chauve avec la guitare de Bo Diddley. Ils ont commencé le concert avec des trucs un peu rockab sans grand intérêt, suivis par des morceaux surf garage beaucoup plus intéressants. Ça s'est gâté quand ils ont fait monter un saxophoniste sur scène. C'est devenu totalement chiant et ringard, j'avais l'impression d'être à un mariage. Hipbone Slim est monté d'une octave, et ça craignait sacrément. Ils ont terminé le premier set là dessus et j'étais bien anxieuse pour la suite.
Mais finalement ça a été. Ils sont revenus avec leur répertoire surf garage, qui ne cassait pas des briques mais permettait de danser quand même. C'est sûr qu'ils n'ont pas un charisme de dingue, et qu'ils ne sont pas très inventifs, mais ils jouent bien et pour une fois le son était correct, sans larsen ni saturation.

Pour tous les concerts de merde avec un son pourri qu'on a pu voir au Pit's, je trouve que c'était pas si mal. Une bonne petite soirée sans prétention.

lundi 22 mars 2010

The Fleshtones ! The Fleshtones !

Décider de courir à Calais pour voir les Fleshtones le 12 mars, c'était avoir la foi en la possibilité de passer une bonne soirée... C'était d'un optimisme naïf, presque touchant.

On est arrivés pile à l'heure. On a pris nos tickets, et comme on était sûrs, mais certains, que les Bellrays joueraient en premier, on a filé à la friterie pour voir ce que ça dit les frites à Calais, découvrir leurs sauces et, pour certains, leur cervelas ou la brochette-pro. La patronne a pris son temps, elle discutait pantalons de sudation avec une autochtone. On a bouffé nos frites pas assez cuites dans la bagnole, tranquillement. Et puis on s'est dirigés, repus, heureux, prêts à rocker, vers la salle, et là, on a entendu les Fleshtones. Les frites ont commencé à danser dans nos bides. Merde. On a tout raté.

Il a fallu montrer la papatte à l'agent cynophile qui gardait l'entrée de la salle Gérard Philippe, passer le contrôle du sac et le contrôle du ticket, pour enfin entrer dans cet endroit horrible au son monstrueux, mais avec sur scène les magnifiques Fleshtones, c'était au moins ça.

Les Fleshtones, pour ce que j'en ai vu (15 minutes), étaient en forme, et ils ont donné de leur personne pour ce concert. En descendant sans arrêt dans le public, ils ont fait flipper les deux armoires à glace au visage figé qui encadraient la scène (ils empêchaient les gens d'y poser leur verre ou leur manteau, on n'a jamais vu ça). Avec de longues transitions psychédéliques entre les chansons, les Fleshtones savent se faire applaudir, et ils le méritent.

Vraiment, je ne comprends pas pourquoi les Fleshtones ont joué en première partie. Les Bellrays sont tellement moins bons. Il y a dix ans, les Bellrays étaient plus garage. Enfin, c'est le souvenir que j'en ai. Là, j'avais l'impression d'être à un concert de Tina Turner qui aurait viré au hard rock. Des solos de guitares chiantissimes, trop de notes trop de notes arrêtez de jouer autant de notes c'est monstrueux on dirait Van Halen. Et avec ça, le son était trop fort, les bouchons d'oreilles étaient indispensables pour s'en sortir sans dégâts auditifs. Protégeons nos oreilles pour pouvoir encore écouter de la bonne musique. Et pas pour s'emmerder avec les Bellrays.

Alors, le son affreux, plus le service d'ordre disproportionné, je ne crois pas que je me taperai encore la route pour aller voir un concert à Calais. Sympa, les gars, mais non merci.

jeudi 4 mars 2010

Mercredi punk rock

Hier soir, je suis allée voir les Ashtones et The DeRellas à la chimère.

Le bruit ne m'a pas dérangée.

lundi 22 février 2010

Een avond in Antwerpen

Jeudi 11 février, virée à Anvers pour the King Khan and BBQ Show, au Trix Musiekcentrum.

Imaginez une MJC dans un quartier industriel. Une grande avenue balayée par la neige, en bordure de ring. Quatre lillois et une quarantaine de flamands (et pas des flamands en quarantaine, même si l'endroit pourrait faire office de pavillon abandonné). Statiques parce que pas encore assez bourrés pour bouger leurs jolis culs au son incroyable de King Khan... Une ambiance post-industrielle pour le décor, mais plutôt détendue et agréable... les gens ne dansaient pas, mais ils ne faisaient pas non plus la gueule comme des parisiens (c'est aussi pour ça que j'ai préféré aller à Anvers qu'à Paris pour voir King Khan et BBQ).

Point n'est besoin pour moi de dire encore à quel point j'aime ce groupe, à quel point j'adore King Khan, même s'il n'arrête pas de grossir et que le téton qui dépasse de sa robe bleue à paillettes commence à prendre une forme vraiment triste, comme un vieux gant de toilette qui pendouille au bord d'un lavabo.

Magnifique concert malgré les problèmes de son et l'apparente lassitude de King Khan et Marc Sultan. On voit qu'ils traînent un peu les pieds, mais ils assurent quand même à fond pour la musique, avec leurs chansons super accrocheuses, simples et stupides. Et ils gardent pas mal d'humour pour porter des costumes hilarants et raconter des conneries entre les chansons.

Je n'aurais décemment pas pu rater ce concert, et je n'ai vraiment pas été déçue. Vivement la prochaine fois. Open the door, come on in, and let the animal party begin.


lundi 1 février 2010

Maximum Booga Wooga

Deux fois n'est pas non plus coutume, même à une semaine d'intervalle : Jeudi dernier, il y avait encore un concert à la maison des étudiants de Lille 1. Cette fois, c'était Tony Truant qui s'y collait, avec ses Deux Solutions. Apparemment pas le groupe d'origine, mais s'ils ne l'avaient pas dit, je ne l'aurais pas su : je n'avais pas révisé avant de venir. Mais maintenant je puis l'affirmer : le bassiste était des Deux Solutions, le batteur non (paraît qu'il était de la Mano Negra, mais il y avait tellement de monde là-dedans...).

Tony Truant, ex-guitariste des Dogs, actuel guitariste des Wampas, a aussi joué avec les Fleshtones. Et ici, il chante.

Ce n'est vraiment pas le genre de qualité que je loue habituellement sans ironie, mais Tony Truant est vraiment un mec sympa, tout comme ses deux acolytes. Ou en tout cas ils en ont l'air. Ils ont joué sans se démonter sur la scène ridicule de ce qu'il convient d'appeler une cafète d'étudiants, et ont répondu poliment non quand des étudiants éméchés leur ont réclamé du Nirvana. Tony Truant est un vrai gentleman. Et c'est pas sa chemise à poids qui dira le contraire.

Un rock garage direct et élégant, juste ce qu'il faut de travaillé et d'accrocheur. Des chansons en français, simples et stupides, qui ne se la jouent pas poète maudit du rock'n roll, mais plutôt bon vivant un peu destroy, et tout ça sans le côté potache des Wampas. J'aime.



Découvrez Tony Truant!





mercredi 27 janvier 2010

Aloha from Villeneuve d'Ascq

Jeudi dernier, il y avait les Sweet Hollywaiians à la maison des étudiants de Lille 1. Ça, c'est de l'improbable.

Des japonais tirés à quatre épingles qui reprennent les classiques de la musique folk hawaïenne. Discrétion, élégance et virtuosité. Et avec le sourire, tant pis si ça fait mal aux doigts.

Chaleureux et soporifique, un petit air de sieste sous les cocotiers, en plein hiver sur le campus de la fac de sciences. Aloha...


jeudi 14 janvier 2010

Suicide collectif d'oreilles en hommage à Jim Jones




Hier soir, il y avait The Jim Jones Revue à la Boîte à Musique à Wattrelos, et j'imagine que ça s'entendait de loin. J'avais pourtant un bon souvenir du concert des Fleshtones dans cette salle, en juin dernier. Mais hier, le son était trop fort et saturé, la balance mal faite. Surtout au début. On entendait à fond la basse et la batterie, et ça faisait vraiment rock à papa, bien ringard. Après ça s'est arrangé, heureusement, on a pu entendre un peu mieux le clavier-fou, pièce maîtresse du groupe.

La plupart des titres sont des resucées de Little Richard ou Jerry Lee Lewis. Un peu redondant, pas très inventif, mais quand même une bonne énergie.
Le chanteur est sympa mais n'a pas un grand charisme. Il a essayé plusieurs fois de nous faire chanter et taper dans les mains, et ça, alors ça, mais ça m'énerve ! Je ne suis pas venue voir Guignol, je n'ai pas envie de lui crier de faire attention, et tout comme je n'aime pas l'art participatif, je n'aime qu'on me dise ce que je dois faire à un concert. C'est au groupe de se démerder pour que l'ambiance monte, et c'est la musique qui doit le faire, pas les réclamations du chanteur. On n'est pas au club med, on n'a pas besoin d'un gentil organisateur qui nous dit de lever les genoux plus hauts. Enfin, c'est mon avis, je sais qu'il y a des gens qui aiment ça, ça les rassure de savoir quoi faire à quel moment, ça leur fait croire qu'ils ont une relation privilégiée avec le chanteur.

Bref. Revenons à Jim Jones Revue. A mon cœur défendant, je suis un peu déçue de ce concert, tant j'avais aimé leur show au Grand Mix en février 2009, et tant j'avais milité autour de moi pour leur promotion dans le cercle des bons groupes qui déménagent. Mais si je me rejoue le concert vierge de tout a priori, alors je suis quand même contente, c'était un bon mercredi soir.

lundi 4 janvier 2010

2010

Rock'n roll New Year !

Pour ce faire, quelques dates de concerts :

13 janvier : Jim Jones Revue à la Boîte à Musique à Wattrelos

4 février : Banane Metalik / Peter Pan Speedrock à la Boîte à Musique à Wattrelos

11 février : The King Khan and BBQ Show au Muziekcentrum Trix à Anvers (J'espère qu'entre temps, ils seront programmés un peu plus près de Lille...)

23 février : Bob Log III à la péniche du pianiste à Lille (les Nuits de l'Alligator)

25 février : The Magnetix à la Lune des Pirates à Amiens (les Nuits de l'Alligator)

12 mars : The Fleshtones / The Bellrays, salle Gérard Philippe à Calais