vendredi 30 novembre 2007

My Blueberry Nights

Le dernier Wong Kar Wai.

C'est l'histoire d'une fille qui part en voyage pour oublier un chagrin d'amour (...).

Avec My Blueberry Nights, Wong Kar Wai signe un film américain, avec des acteurs anglo-saxons et de la musique folk (de Norah Jones, aussi premier rôle), tout en gardant sa touche personnelle.

C'est un film américain, parce que c'est très bavard, un peu trop, et plutôt didactique : tout est dit, expliqué, on n'en a pas vraiment besoin. Le temps se déroule de façon linéaire, avec une structure plus occidentale. Ces caractéristiques le rendent plus accessible à un public non-averti.

Quelque part, je comprends que Wonk Kar Wai puisse avoir eu envie d'élargir son public (encore que, je ne sais pas si ça peut marcher, ça reste un film décalé), mais j'espère que cette expérience américaine ne se systématisera pas chez lui.

Il faut quand même dire qu'il ne se trahit pas : c'est un très beau film, avec de belles images, de belles couleurs, un rythme efficace et une tendresse désespérée. Les amoureux du genre ne seront pas déçus, la crème anglaise prend bien sur la tarte aux myrtilles.

dimanche 18 novembre 2007

Un navet signé Coppola

Dans la famille Coppola, je demande celui qui fera la plus grosse merde. Après Marie-Antoinette, j'aurais dit la fille. Mais c'est le père.

Il y a des films mal ficelés, il y a des films mal réalisés, il y a des films avec une mauvaise musique, des films où on s'emmerde, des films où on s'endort, des films qui finissent par nous faire rire tellement ils sont mauvais.

L'homme sans âge capitalise tous ces défauts.

Ce film est une merde absolue. C'est chiant, c'est con, ça pue le fric, on s'emmerde du début à la fin. L'histoire est complètement nulle et improbable, toute en lourdeur. Le mélange des genres historique / philosophique / métaphysique / parapsychologique / romantique / etc / etc ... est une soupe infâme, à ne déguster sous aucun prétexte.

J'en ai dit assez ? N'Y ALLEZ PAS !

C'est le genre de films qui nous font maudire le moment où on s'est dit : "Et si on allait au cinéma ce soir ?".

jeudi 15 novembre 2007

De l'autre côté

Un film de Fatih Akin.

J'étais très très impatiente de voir ce film, car j'aime beaucoup ce réalisateur. Ca m'a plu, malgré quelques réserves. La première, c'est la musique. Pour Gegen die Wand (Head On) et Crossing the Bridge, la musique était confiée à Alexander Hacke. Une musique plutôt rock, qui donne à ces deux films un rythme et une puissance particuliers.

Dans De l'autre côté, il n'y a pas ça, la musique est chiante, sans audace. J'ai compris au générique : qui a fait la musique : ce kéké de Shantel. Alors ça, c'est une déception.

Une autre déception, plus petite, c'est qu'il n'y a pas Byrol Unel. Ou peut-être une apparition en dj ou en flic, mais je ne suis même pas sûre.

Celà dit, le scénario est plutôt bien ficelé. Alors allez-y.

dimanche 11 novembre 2007

Nervous Cabaret


Jeudi soir sur la petite scène de la Cave aux Poètes, très bonne surprise avec Nervous Cabaret.

Un brass band new yorkais plutôt speed, avec des rythmes très rock et un chanteur charismatique au poil artistiquement taillé. Sa voix est cassée, mais pas rauque. Quelque chose à la Joe Strummer, qui tombe un peu dans le reggae par moment (seulement la voix, pas la musique).

Certaines intros aux cuivres rappellent un peu Ex Orkest, mais c'est là que le côté expérimental s'arrête. Certains morceaux particulièrement tendus m'ont énormément plu, d'autres, plus pop et mélancholiques, m'ont plutôt lassée.

Dans l'ensemble, un super concert.

mercredi 7 novembre 2007

Il est sorti !

Le Célionne Nouveau est arrivé !

Il est tout pourri, il est photocopié de travers, mais il est déjà dans quelques boîtes aux lettres, et bientôt dans quelques lieux que le hasard de mes périgrinations choisira pour moi...

Y n' aura pas pour tout le monde, alors ç'ui qu'en veut, y'a qu'à le dire vite.

dimanche 4 novembre 2007

Hommage à un paternel anarchié

Paulo Anarkao, premier long métrage de Gérald, projeté hier soir à la Malterie.

Gérald, personnage bien connu de la scène alternative lilloise, n'a pas bien connu son père, Paulo Anarkao. En pleine crise existentielle, il a eu besoin de retrouver ses origines, et a décidé d'aller voir son paternel pendant une dizaine de jours, histoire de faire connaissance, et de faire un film, d'une pierre deux coups.

Bon, apparemment, c'est pas vraiment son père, mais qu'importe.

Juste avant la projection, Gérald a annoncé la couleur : "Le film dure une heure vingt, et le bar sera fermé pendant la projection." Mouvement général de panique, sentiment de prise au piège : une heure vingt, putain, on va jamais tenir. On s'est tous plus ou moins affalés sur nos chaises de jardin, dans l'attente d'un supplice de réflexions intellos à la mords-moi-le-noeud.

Mais surprise : c'était une heure vingt de poilade complète, un ramassis de conneries, un concentré de théories vaseuses, et des répliques puantes, mais bien senties. C'est un peu un épisode-fiction de streap-tease, en plus trash.

Alors pour le coup, on dit bravo Gérald, et on lève son chapeau. Si on n'a pas trop mal au ventre à force de rigoler, on peut même esquisser une courbette (enfin, dans la limite de la décence, ces salauds-là pourrait l'interpréter de travers).

samedi 3 novembre 2007

Chacun son cinéma

Film anniversaire du festival de Cannes, Chacun son cinéma regroupe 33 films de 3 minutes, réalisés par 33 réalisateurs incontournables.

C'est alléchant, non ?

Ben, en fait, c'est surtout très chiant.

3 minutes, c'est court. Mais pour une pub, c'est long.

Ce film donne un peu l'impression de regarder les pubs pendant une heure et demie. C'est très, très fatigant, et les mêmes trucs reviennent un peu tout le temps : une histoire dans une salle de cinéma, l'émerveillement, les larmes, etc.

Cependant, quelques-uns sont plutôt chouettes. Pour ce dont je me souviens, voici les réalisateurs dont j'ai préféré les films :
- Wong Kar Wai
- Takeshi Kitano
- Olivier Assayas
- Roman Polanski
- Les frères Dardennes
- Ken Loach
- Nanni Moretti
- Wim Wenders

Ca fait déjà une belle liste.

Pour les plus décevants, voire mauvais :
- Gus Van Sant
- Youssef Chahine
- Jane Campion
- Amos Gitaï

Mais tout ceci n'est sûrement qu'une affaire de goût (la liste des bons points comprend quelques-uns de mes réalisateurs préférés...).