dimanche 16 novembre 2008

Mets tes badges de Fives


Hier soir, il y avait bal jerk à Fives avec Sheetah et les Weissmuller. Une folle soirée, une chaude ambiance, j'en ai les jambes toutes endolories.

Au tout début de la soirée, nous avons eu droit à une initiation au jerk. Pas vraiment nécessaire pour mes acolytes fivois et moi, qui fréquentons depuis des années la piste à la poussière d'étoiles de la grange de Gouy, où le rock psychédélique et la compile Wizzz ne manquent jamais au rendez-vous.
Le bal s'est ensuite ouvert comme il se doit, avec des disques fort à propos, une boule à facettes géante et un écran presque aussi géant qui montrait des clips et des extraits de films drôles et sexy, avec des chorégraphies parfois fort suggestives.
La salle s'est petit à petit remplie des gens du quartier et d'ailleurs, un joyeux mélange. A ce moment là, je n'ai pas compris ce qu'il se passait. La musique s'est arrêtée, un fakir est arrivé après un long moment (que je n'oserais qualifier de suspens incroyable). Il s'agissait du célèbre Jean-Pierre Franky, fakir de l'impossible. Célèbre pour mes voisins de table, en tout cas, parce que moi, j'ai pas la télé. Et puis bon, je vais encore passer pour la snob de service, mais j'ai du mal à être fascinée par un gars qui mange des lames de rasoirs ("ces sacro-saintes lames z'à rasoir", disait-il) et des ampoules (à incandescence, si cela doit être précisé). Je suis d'accord, c'est une performance, c'est incroyable, sensationnel, fantastique, tout ça, mais vraiment, je m'en fous.
Alors je me suis vraiment emmerdée pendant le show, qui m'a paru interminable (je précise que cette appréciation ne regarde que moi, le public avait l'air conquis).
Enfin, je dois quand même dire que Jean-Pierre Franky, c'est un sacré punk. A l'heure où on s'emmerde presque tous à manger sainement, lui, il s'en tape, il bouffe des ampoules et du coton hydrophile. On peut les remballer nos cinq fruits et légumes bios et équitables, et arrêter de culpabiliser. Aux fuckirs le recyclage et la biodynamie.

Bon. Assez de conneries.

Après ça, il y a quand même eu le fabuleux concert de Sheetah et les Weissmuller. J'avoue que j'ai pensé à King Khan pour la mise en scène. J'avoue que je pense tous les jours un peu à King Khan. Alors je ne sais pas si ça compte.
Mais Barnabé Weissmuller, le chanteur, portait une espèce de turban de fakir, et une cape. Ça ne m'aurait pas étonnée outre mesure qu'il ait porté un sceptre. Peut-être en avait-il un d'ailleurs ? Je ne sais pas.
Bon, en tout cas, le concert était vraiment très très chouette, dans l'esprit seventies Wizzz avec des paroles un peu marrantes, un peu sexy, presque parodiques. Les musiciens étaient accompagnés par deux danseuses de charme, les Weissmullettes. Une énergie incroyable, une excellente ambiance dans la salle, bref, un grand moment. On peut écouter plusieurs titres de Sheetah et les Weissmuller ici. Le lecteur ci-dessous permet de se remettre en tête "Contact" par Brigitte Bardot, qui a été repris dans une version plus psyché pendant le concert, et c'est là que le chanteur était le plus à son avantage, ai-je trouvé.

Notons au passage qu'avant que je ne sache qui est Barnabé Weissmuller, ce gars était pour moi "le drôle de petit gars que je croise tout le temps dans les concerts de rock ou dans les braderies, à fouiller dans les bacs de disques". Cette bonne découverte musicale n'en devient que plus amusante.

Après le concert, il nous a fallu danser encore un peu sur les disques, histoire de nous calmer avant de rentrer à la maison. Vivement le prochain bal, en espérant qu'il soit de cette qualité.


Découvrez Brigitte Bardot!












jeudi 2 octobre 2008

Chris Garneau chez Guillaume

Hier soir, avec la complicité du Grand Mix, Chris Garneau a donné un concert chez Guillaume, le nouvel endroit à la mode.

Comme beaucoup de monde, je ne connaissais pas Chris Garneau. C'est pour ça que je répète encore une fois son nom. Chris Garneau.

Bien sûr, j'avais oublié mon appareil photo. Alors je me dois de décrire le concept et la situation. Le concept, tel que je l'interprète : le Grand Mix a été sollicité par le tourneur de Chris Garneau. Le Grand Mix a dit "ben ouais, c'est super, on adore, mais on ne remplira jamais une salle avec ça". Le tourneur a dit "bon ben, c'est sympa mais qu'est-ce qu'on fait maintenant ? " Et alors le Grand Mix a dit "Bon ben, on n'a qu'à aller faire ça chez Guillaume, il sera content, il pourra inviter des filles." C'est ainsi que Guillaume nous a toutes invitées chez lui. Enfin, il y avait aussi des garçons, pour pas que ça fasse trop faux plan.

Alors Guillaume avait rangé son salon. Le canapé avait disparu, remplacé par un joli petit piano, tout rapé comme un vieux chapeau haut de forme. Au mur, une grande affiche de Michel François avec un rocher en double. Ça agrandissait l'espace, je ne vous dis que ça.

Bon bref. Voilà le topo. Autant dire que le lieu et l'ambiance correspondaient parfaitement à la musique. C'est clair que dans une grande salle, je n'aurais pas accroché. C'est une musique toute douce qui, je trouve, ne tolère pas le moindre chuchotement ni la moindre commande de bière au bar. C'était très joli et très émouvant, de voir ce petit bonhomme avec sa voix presque fragile nous raconter toutes ces histoires d'amour, de ruptures, de bébés.... Genre pour faire pleurer les filles, quoi.

Un type un peu looké intello new-yorkais, un piano, de la mélancolie en veux-tu en voilà, un petit sourire qui dit qu'on peut aussi en rire. C'était simple et efficace, dans un autre genre de ce que j'aime d'habitude, mais ça a bien marché aussi. J'avoue, sur le coup, j'ai dit "C'est joli, mais je n'écouterai pas ça chez moi." Et là, je suis en train d'écouter et bon, en fait, j'aime bien.

Alors voilà. Une bonne découverte pour cette rentrée. Merci à Guillaume, merci au Grand Mix et merci à Chris Garneau d'avoir risqué sa peau en venant à Fives, le Brooklyn de Lille.




Découvrez Chris Garneau!


mercredi 14 mai 2008

Electro (very) Cute


Jeudi dernier, il y avait Electrocute en concert à la Malterie.

Electrocute, c'est une américaine et une autrichienne, plus un barbu aux machines.

La première (et dernière) fois que je les avais vues, elles n'étaient que deux, avec une boîte à rythme assez proche du bon vieux radiocassette. C'était en 2004 au Mudd Club à Berlin, juste avant Boy From Brazil (le mari de l'une de ces dames). C'était un peu bancal, un peu trash, plutôt minimaliste, c'était bien.

Cette fois, je dirais que c'était plus complet. Un assortiment de sons beaucoup plus varié et des arrangements rigolos, genre synthé pour un effet twist.

Le groupe porte en tout cas bien son nom : c'est de l'electro vraiment très mignonne, pour les filles, quoi. Le look un peu manga de ces deux Alices - un peu trop belles pour être vraies - réhausse cet aspect gentil, mais tout n'est pas tout rose au Pays des Merveilles Electroniques, et une ombre perverse plane toujours sur la scène.

Un mélange subtil d'innocence et de vice.

Bon concert, donc.

lundi 12 mai 2008

jeudi 1 mai 2008

Margaret Bill Bloodshot Doll Rod



Hier soir au Pit's, il y avait Margaret Doll Rod et Bloodshot Bill.

Margaret est la chanteuse des Demolition Doll Rod, un excellent groupe malheureusement séparé depuis peu. Elle joue maintenant en solo, mais j'aurais bien du mal à parler de sa prestation, vu que nous sommes arrivés pour la dernière chanson, alors qu'il n'était même pas 21h.
Alors, je suis tentée de pousser un coup de gueule envers ce bar qui commence ses concerts trop tôt, mais bon, ça ne changera pas grand-chose (mais quand même, merde, quoi !).

Heureusement, Bloodshot Bill a été une bonne surprise. Apparemment, le public était là surtout pour lui, ce qui m'étonne pas mal, parce que Margaret Doll Rod, c'est une vraie pointure, mais bon, passons.
Bloodshot Bill, c'est un one-man-band (on va finir par croire que je me spécialise dans les one-man-bands...), dans un style plutôt hillbilly / rockabilly.
Un petit quelque chose d' Hasil Adkins, un soupçon de Reverend Beat Man, un répertoire vocal hétéroclite (du lalala-itou tyrolien au petit cri de vierge effarouchée à la Gene Vincent), un peigne pour se recoiffer la banane pendant les pauses... Bref.
Quelqu'un qui a plus d'un tour dans son sac pour nous faire passer un bon moment, et nous faire presque oublier qu'on est arrivé en retard... Un joli lot de consolation.

Par contre, là, je vais devoir râler un peu : je comprends qu'ils doivent respecter leur voisinage mais les sets sont vraiment trop courts au Pit's (en plus de commencer tôt). Etre rentré chez soi à 23h, c'est gentil, mais faut pas déconner, on n'est pas des rombières...

jeudi 17 avril 2008

I Log Bob













Jusqu’à hier soir, j’avais deux idoles : Reverend Beat Man et King Khan. Désormais, mon autel païen aura une troisième statuette, celle de Bob Log III. J’y sacrifierai chaque jour quelques gouttes de sueur, un verre de Jägermeister et un cheeseburger (ça, c’est pour King Khan).

Hier soir, ma vie a donc -un peu - changé, j’ai vu Bob Log III à la Cave aux Poètes de Roubaix.

En première partie, il y avait Dylan Municipal, dans un autre genre. Deux mecs, des jouets qui font du bruit (dont un camion de pompier qui dit « laisse-moi t’aider, je suis pompier, je suis un chien »), un ipod, une guitare, une caisse claire et des textes engagés (dans le parti d’en rire). « Jeune Dark, tu n’es pas Jeanne Darc », « Eduquons les Vieux », voilà un peu le type de messages codés qu’énonce Dylan Municipal dans la joie et la bonne humeur. Le projet est peut-être parti d’une blague, mais ça fonctionne. J’ai passé un bon moment.

Beaucoup plus brut de décoffrage, Bob Log III est arrivé. C’est indéniable, le costume joue pour beaucoup dans la présence de ce drôle d’homme orchestre. Avec son casque de moto argenté, combiné de téléphone intégré en guise de micro, et sa combinaison moulante noire (ben oui, la bleue devait être au pressing) ornée d’une ligne de petits carrés argentés le long des bras et des jambes, Bob Log n’a rien à envier à l’élégance d’un Claude François ou d’un Elvis de village.

Côté son, c’est un blues brut qui part dans tous les sens, parfois sur un rythme binaire, parfois sur une petite ambiance country bien dansante. C’est, certes, un peu répétitif, mais tellement énergique qu’on n’a pas le temps de se lasser pendant le set.


Simple et efficace, c'est comme ça que j'aime le rock'n roll.

samedi 5 avril 2008

Darwin's Nightmare

Projeté à l'Univers jeudi soir, le documentaire d'Hubert Sauper Le cauchemar de Darwin est le contraire de Juno. C’est horrible, c’est pessimiste, c’est une impasse de la globalisation… et c’est réel.

Le film traite du drame écologique et humanitaire autour du lac Victoria, en Tanzanie, berceau de l’humanité. La perche du Nil a été introduite dans ce lac et, en prédateur redoutable, elle décime toutes les autres espèces y vivant. Elle fait cependant le bonheur des usines de conditionnement de poisson qui se sont installées au bord du lac, et qui envoient tout en Europe. Les pêcheurs sont bien sûr payés une misère et la famine règne en Tanzanie, dans l’indifférence la plus totale des entrepreneurs locaux (entre autres).

Il y a des passages tout à fait monstrueux et de nombreux points douloureux sont abordés (livraison d’armes en provenance d’Europe, sida, prostitution, enfants des rues, etc.) mais je n’en dis pas plus… Un film traumatisant, à voir absolument.


Moi aussi !

Vendredi dernier, j'ai vu J’ai toujours rêvé d’être un gangster de Samuel Benchetrit.

La bande annonce faisait très envie, le film est encore mieux.

Un montage à la Jarmusch en 4 chapitres qui se recoupent ; une photo noir et blanc, légèrement floue ; de la chouette musique ; un super casting (Alain Bashung joue mal, mais passons) ; des personnages à la fois touchants, drôles et paumés ; des dialogues bien écrits…

Bref : une petite merveille.

dimanche 30 mars 2008

Repérages #2

Mercredi soir, les Repérages ont investi la Maison Folie de Wazemmes, avec 4 spectacles (une soirée un peu trop dense).

Pour commencer, Sold Out d'Eva Muilu (Finlande). Un one woman show comique, qui mêle danse, théâtre, vidéo et talk show, autour du thème de l'amour dans les médias. C'était assez marrant, avec quelques répliques bien placées. Mais je trouve que ça reste à hauteur d'un divertissement, on passe un bon moment mais ça ne marque pas plus que ça.

La performance suivante, par contre, m'a beaucoup impressionnée (c'est le spectacle que j'ai préféré de tout le festival) : We go, de Benjamin Vandewalle et Vincenzo Carta (Belgique).

Habillés de longues jupes brunes, deux hommes marchent en cercles. Le bruit de leur pas rapide - réglé comme un métronome - est la musique. Ils marchent, ils marchent, ils marchent. Le visage impassible. Sans un mot, sans un regard l’un pour l’autre, sans contact, mais unis dans leur façon de tourner, de se croiser, de ne jamais se toucher. Le bruit de leur pas cesse quand ils se mettent à tourner comme des soufis. Les pieds posés à plats glissent sur le sol, les bras levés à hauteur des épaules pour assurer l’équilibre. Ils tournent très rapidement sur eux-mêmes, un mouvement de transe pour celui qui l’accomplit, hypnotique pour celui qui regarde. A force de les regarder, on a l’impression qu’ils ne sont plus humains. Ils tournent tellement vite que c’est comme s’ils étaient plats. Le corps se disloque, les bras dessinent des demi-lunes ou s’enroulent autour du corps, les mains accrochées aux épaules. Ils tournent pendant un long moment, puis reprennent leur marche. Ça pourrait durer toujours. Mais ça se termine, comme ça a commencé, sans prévenir, ils nous tournent le dos et arrêtent de marcher.

Magnifique de simplicité et d'efficacité.



Après ça, il y a eu deux autres spectacles, mais je n'ai pas envie d'en parler parce qu'il ne m'ont pas spécialement touchée.






samedi 29 mars 2008

Repérages #1

Repérages, c'est le festival international de jeune chorégraphie qui a lieu cette semaine à Lille et Roubaix.

Je n'avais pas vu de danse depuis deux ou trois ans, alors c'était l'occasion de me rattraper. La dernière fois, c'était un spectacle de Maguy Marin, Umwelt je crois, à la Volksbühne de Berlin, et ça m'avait laissée perplexe. Cette expérience m'a cependant permis d'aborder la danse d'une autre façon : regarder les choses comme elles sont, au lieu de considérer ce qui nous est montré comme une étape dans un enchaînement narratif classique ; ne pas attendre de développement, mais profiter pleinement du moment présent (ah, si je savais appliquer cette sagesse à la vie dans son ensemble...).

L'ouverture des Repérages à eu lieu mardi à la Condition Publique de Roubaix, avec deux spectacles de la Cie Passerelle / Pol Coussement (Belgique).

En premier, Copy That. Le dispositif m'a plus intéressée que la chorégraphie en elle-même. Deux rectangles blancs sont posés sur l'avant de la scène, côté jardin. Ils font office de page, d'écran, et d'espace de jeu. Au fond (le plateau étant coupé, avec une profondeur d'environ 6 mètres), un écran blanc, du même format que ceux posés au sol.
Deux filles se placent chacune sur un rectangle au sol, et leur image est projetée sur l'écran du fond, à tour de rôle ou en même temps, avec des mises en scènes différentes selon les séquences.
Au début, c'est un petit dialogue sur Elvis sous forme de bande dessinée. Elles prennent des poses au sol, et leur image (en mouvement), additionnée d'une bulle, est projetée sur l'écran, après avoir été "photocopiée" (un rai de lumière verte balaye la scène, au doux son de la photocopieuse...). C'est tout bête, mais ingénieux, et ça fonctionne bien.
Alors après, il y a tout un jeu sur le modèle et sa copie, mais je n'ai pas le temps de tout raconter. C'était vraiment chouette à regarder.

Pour le spectacle suivant, on nous a fait aller dans une autre salle, qui était, soit disant, plus adaptée. Personne n'a compris, à vrai dire : on était très mal assis, on ne voyait que le haut du corps des danseuses, le bas étant noyé dans une mer de têtes. Mais avec un peu de recul (autre que le recul de la place que j'avais dans la salle), ça m'a paru plus clair.
Sur la scène, 5 danseuses, de dos (trois devant, deux un peu en arrière). En guise de musique, un ronflement qui évoque l'atterrissage d'une soucoupe volante, ponctué de "tut, tut, tut".

Le buste immobile, les danseuses bougent les bras dans tous les sens, dans des gestes rapides et répétitifs.

Le plateau est très sombre, et des ampoules oranges sont dirigées vers le public. Il faut se concentrer pour voir. A part le mouvement des bras, on a l’impression qu’il ne se passe rien et puis on se rend compte qu’elles ont pivoté vers la droite (comme quand on regarde en continu quelque chose qui se déplace très lentement (la lune, ou une plante qui pousse), et qu'on ne prend pas conscience du déplacement). Au bout d’un certain temps, elles sont face à nous. Les bras bougent toujours violemment, comme pour nous dire « allez ouste ! ».

Enfin, les bustes commencent à s’animer aussi, en des mouvements assez saccadés, des déhanchements rapides, ce qui doit être une délivrance énorme pour les danseuses après avoir dû bouger seulement les bras pendant aussi longtemps. Sur ce, de la musique classique retentit (genre, dans les films en costume, la musique pour une chevauchée dans la forêt), et là, c’est surtout pour nous, la délivrance. Ça dure quelques minutes, et puis des spots braqués sur le public s’allument sur le devant de la scène, plongeant les danseuses dans l'obscurité.

Magnifique.


Deux spectacles très différents pour cette première soirée, une très bonne ouverture de festival.

dimanche 23 mars 2008

Kick Out the Jam, Motherfuckers !

La soirée d'hier à la Malterie était consacrée à John Sinclair, poète et ancien manager du MC5.

J'y suis allée les mains dans les poches, sans rien attendre, parce que je n'avais rien de mieux à faire, et au final, je suis assez contente de cette découverte.

En première partie, projection d'un documentaire plutôt intéressant : Twenty to Life : The Life and Times of John Sinclair.

Ensuite, Sinclair himself a lu des textes sur de la musique improvisée (par Red, Jean Detremont et Laurent Rigaut). Comme toujours, j'ai eu du mal à être attentive à ce son. Je passe beaucoup de temps à observer les musiciens, leurs mouvements, leurs mimiques, je les dessine dans ma tête et j'oublie d'écouter.
Mais à un moment quand même, les gens rigolaient, et je me suis rendue compte que j'étais en train de rater quelque chose. Ce qui est dommage. Alors j'ai fait un petit effort pour écouter les textes, et c'était plutôt chouette.

Pour finir, il y a eu un arrachage d'oreilles par Medicine and Duty. C'était pas mal, mais pas top. Je trouve qu'ils ont de l'idée, de l'énergie, mais le cul entre deux chaises. Ils font à la fois du bruit et du dance floor limite hard-core, sans jamais vraiment se décider à aller à fond dans un sens ou dans l'autre, et à la fin, c'est surtout frustrant, et ça fait mal à la tête. Mais par contre, s'ils laissaient tomber leur truc expérimental (qui consiste à faire du larsen à la va-comme-j'te-pousse et à remplacer la guitare par une machine) pour assumer le côté dansant de leur musique, dans un truc électro punk hard-core bien binaire avec des montées satisfaisantes, alors je serais la première sur la piste.

Enfin, j'dis ça, ce n'est que mon avis, ils font ce qu'ils veulent.

mardi 18 mars 2008

Happy people...

C'est le printemps du cinéma. Avec un acolyte cinéphile du téléchargé, on en a profité pour voir deux films hier : Juno et Be Kind Rewind. Ils sont tous deux animés de tant de bons sentiments que s'en est presque insupportable, mais bon, passons, c'est peut-être mon humeur générale qui me rend sceptique.

Juno est un film sympa et gentil. Que dire d'autre ? Ça se laisse regarder, même si ça a un côté un peu chiant. Il n'y a pas de drame, il y a quelques larmes mais on sent tellement que tout va s'arranger qu'on n'a même pas le temps de compatir un peu. Ce qui est gênant, c'est que tout le monde est trop raisonnable : l'héroïne Juno, une fille enceinte de 16 ans, est la sagesse même, son père et sa belle-mère sont super, sa copine est super... bref, tout le monde est super (sauf son mec qui est un vrai glandu, mais bon, ça fait partie de l'individualité de Juno).
Bref. Je ne veux rien enlever à ce film, mais peut-être lui rajouter un peu de ressort dramatique. Par exemple :
- Juno change d'avis à la fin du film et ne donne plus son bébé à adopter.
- Les parents de Juno la renient et elle va vivre dans un foyer pour sans-abris où elle commence à fumer du crac.
- Juno tombe dans les escaliers au cinquième mois.
- Les parents adoptifs sont des vendeurs d'organes, le film se termine sur le dépeçage de l'enfant.
- Juno n'est pas enceinte de son meilleur copain, mais d'un vrai salaud (genre musicien).
- La copine de Juno ne veut plus lui parler parce que cela nuit à sa popularité.
- Juno attend non pas un, non pas deux, non pas trois, mais oui mesdames et messieurs, quatre enfants !

Après Juno, on a vu Be Kind Rewind de Michel Gondry. J'étais pas emballée au départ, j'ai bien rigolé au milieu, et j'ai pas aimé la fin. Ça suffit comme critique ?

Non, bon, sérieusement, c'est le genre de films, je me dis, c'est super, y'a des idées d'enfer, il faut qu'on se mette tous à faire du cinéma avec des morceaux de cartons, et à la fin, quand même, je me dis, mouais, en fait, à regarder, je m'en fous.
C'est un peu comme la musique improvisée, finalement. Ceux qui la font s'éclatent, les autres s'emmerdent. C'est le cinéma qui dit "Allez les copains, vous aussi, chez vous, faites du cinéma". Alors, ok, ouais, je vais en faire, mais je ne vais pas l'imposer aux autres, je ne vais pas filmer (putain, je suis nihiliste aujourd'hui...).

ps : bon, allez, je reviens sur mes propos : Tous ces gens qui s'éclatent, ils ont bien raison de le montrer aux autres et d'essayer d'en vivre, et je suis très admirative.


samedi 15 mars 2008

Live fast, die strong !


Hier soir, il y avait King Khan and His Sensational Shrines au Pit's à Courtrai. La salle d'environ vingt-cinq mètres carrés était pleine comme un oeuf, cuisson à l'étouffée garantie pour un savoureux plat vaudou, aux effets secondaires encore indéterminés.

King Khan a, comme toujours, offert un show sexy et survolté. Soutenu par son sceptre tiki au crâne rigolard, King Khan était cette fois vêtu très sobrement avec un casque à pointe, une chemise blanche à manches courtes (style colonial) et un jeans, sans oublier quelques colliers avec des dents et des crevettes. Les Shrines semblaient plutôt à l'étroit -les trois cuivres étaient serrés dans un coin, perchés sur une caisse- mais à l'aise et de bonne humeur.

Par contre, le set était plutôt court, et sans changement de costume en cours de route (pas de costume de maharadja...). Enfin, il y a peut-être eu un rappel, mais je n'ai pas trainé. J'ai eu, de toute façon, largement le temps de tremper mon t-shirt, et je suis ravie de ce concert.

jeudi 13 mars 2008

The Magnetix


Hier soir au Bar Live à Roubaix, il y avait the Magnetix, un duo chic et choc, batterie pour madame, guitare et chant pour monsieur.

On enlève tous les chichis et on ne garde que l'essentiel : un rock garage à flux tendu, une énergie débordante, des rythmes accrocheurs et la recette fait un effet d'enfer. On n'a même pas le temps de s'en rendre compte qu'on est déjà en train de balancer les jambes et les bras dans tous les sens.

Excellent set, merci au festival En Solo Ou Presque, qui a casé ce groupe fantastique dans son étrange programmation.

mercredi 12 mars 2008

Article improvisé

Vendredi 7 mars, j'étais à la Malterie. Il y avait trois groupes, mais pour une fois, je venais pour le tout premier : Potchuk. Ensuite, il y avait Mesa of the Lost Women et Marteau Rouge.

Comme je suis incapable de parler de musique improvisée, je ne vais raconter que des conneries sur ce concert. Que les puristes partent avant de se fâcher.

La prestation de Potchuk était bien différente de celle que j'ai eu la chance de voir à Gouy-en-Ternois en août 2007. Ils avaient des consignes bien précises (ils étaient invités par le Crime, ceci explique celà) : commencer à 21h et jouer une demi-heure. C'est ce qu'ils ont fait, en un seul morceau : La transmigration de William Lee. Un texte contestataire de et par Lucien Suel, sur du free jazz énervé. C'est passé tout seul.

Dans un registre tout à fait différent, Mesa of the Lost Women a joué juste après. A la trompette, Jac Berocal, qui, je l'appris ce soir-là, est une star du jazz français. Et bien j'ai rarement vu quelqu'un d'aussi malsain. Daniel Darc, à côté, c'est une fleur des champs. Je crois que le côté malsain était surjoué, mais il y avait quand même une grande part de naturel. En tout cas, je suis bien contente de l'avoir vu, c'était bien la première fois que je voyais quelqu'un avec des lunettes de soleil à la Malterie, c'est déjà quelque chose.
Enfin, Jac Berocal avait avec lui un batteur fort impressionnant, une espèce de machine de guerre dont le buste et le visage restaient presque immobiles tandis que ses bras bougeaient dans tous les sens à une vitesse incroyable. Il m'a rappelé une série télé qui passait sur Canal + quand j'avais 8 - 9 ans (début des années 90, donc). Je n'ai pas retrouvé le nom, mais c'était fait avec des poupées et ça parlait, me semble-t-il, de guerre, d'avions, etc. Bref, vers la fin du set, ce fameux batteur a commencé à balancer ses ustensiles de batterie à travers la salle, c'était très rigolo, surtout quand quelqu'un a crié "T'as raison, place aux jeunes !"

Après tout ça, j'avoue qu'il ne me restait plus beaucoup d'énergie sérieuse pour plus de musique improvisée.
Alors, quand Marteau Rouge a commencé à jouer, j'ai vraiment beaucoup rigolé. C'est quand même quelque chose, ces gens d'un certain âge qui font n'importe quoi avec leurs instruments devant tout le monde. J'imaginais mes parents en train de faire ça, et je trouvais ça très drôle.
Bon, comme au bout d'un moment, ça ne marchait plus, j'ai commencé à observer Jean-François Pauvros (une star de la musique improvisée, comme je l'appris également ce soir-là), qui est extrêmement bédégénique. Il a une coiffure à la Ramones, et comme il est très grand et se tient très mal, la plupart du temps, on ne voit dépasser que le bout de son nez. Sa gestuelle est très agréable à regarder quand il joue de la guitare. La géométrie de ses bras et ses épaules est tout à fait fameuse. J'ai regretté ne pas avoir amené de carnet de croquis.
Et puis vers la fin du set, il a un peu chanté... Quelle voix ! Magnifique. Grave, profonde, chaleureuse... Rien que pour ça, je suis contente d'avoir supporté ces longs moments de musique indansable.

Au final, dans l'ensemble, j'ai passé une très bonne soirée, et j'ai été très contente de croiser quelques personnes, qui se reconnaîtront. Alors merci au Crime de les avoir invitées.

samedi 23 février 2008

funky loosy wenesday night

Mercredi soir, je suis allée au Grand Mix. On va dire que j'ai raté la première partie (comprend qui veut).

Pendant la pause, ils ont mis un disque de Finley Quaye... Décidément, encore un rappel de mes années lycée.

Ensuite, c'était The Heavy. Je ne connaissais pas, mais le clip qui était sur le site du Grd Mix me plaisait bien.

J'ai bien aimé les 10 premières minutes, après, ça m'a ennuyée, et je suis partie au bout de 25 minutes...

Il y a des soirs avec, et des soirs sans.

mercredi 20 février 2008

Smashing Surprise

Hier soir, j’ai vu les Smashing Pumpkins au Forest National à Bruxelles.


En fait, deux heures avant, je ne savais même pas qu’ils s’étaient reformés, et encore moins que j’irais les voir. Un ami m’y a invitée par surprise. C'est-à-dire qu’au lycée, j’adorais les Smashing Pumpkins. Entre temps, ma passion s’est plus que tarie, mais c’était quand même marrant de réentendre quelques tubes.


Avant de parler de la musique, quelques mots sur la salle. C’était la première fois (et peut-être la dernière) que j’allais dans une salle aussi grande. C’est une salle ronde. Entourée de deux étages de fauteuils, la fosse peut accueillir environ 3000 personnes (au pif, j’ai pas compté, même si j’aurais pu parce que le public ne bougeait pas beaucoup… Par moments, on aurait cru regarder l’armée chinoise en terre cuite). Au dessus, il y a une énorme boule Coca-Cola avec un bandeau lumineux qui tourne, rappelant que le lieu est non-fumeur.

D’ailleurs, depuis que les salles de concert sont non-fumeur, on a beaucoup moins de ringards qui allument leurs briquets pendant les slows. Oui, mais maintenant, il y a mieux : les téléphones portables. Regarder la fosse depuis les fauteuils pendant un concert, c’est un peu comme de regarder le ciel au crépuscule. On balaye distraitement le ciel des yeux et on aperçoit une étoile (un téléphone portable), puis une autre, et une autre, et une autre, jusqu’à ce que le regard embrasse la vue dans son ensemble et qu’on se rende compte que le ciel est plein d’étoiles. Les étoiles filantes sont les rares briquets qui allument les rares clopes des rares impertinents qui osent encore fumer. J’ai fait quelques vœux hier soir.


Sur la scène, il y avait deux magasins de guitares. C’est normal, quand on en change à chaque chanson…

Après une première partie sans intérêt, les Smash sont arrivés. La bassiste portait une robe tutu noir et rouge, et des cuissardes à talons aiguilles noires. Très joli, d’après ce que je pouvais en voir (de là où on était, elle faisait 5 cm, le chanteur 7).

Le chanteur portait une horrible jupe longue argentée, des espèces de chaussures gothiques compensées, et un t-shirt moulant à longues manches, vert-de-gris. Dans cet accoutrement, avec son crâne rasé, et son grand corps tout maigre, il m’a fait penser à Spock, à Nosferatu et à un grand gourou. Il danse en plus comme le dernier des kékés. Mais, avouons-le, il a une super voix.


Dans l’ensemble, je dois dire que les titres ont été bien exécutés. Le son n’était pas mauvais, bien qu’un peu aigu. C’est une grosse machine bien huilée. Un peu trop. Par moments, la musique frôlait le heavy metal, et avec le jeu de lumières, j’ai cru être à un concert de Ramstein. Et vas-y que je te fais des solos suraigus et que je me branle sur ma guitare et que je fais du larsen pendant dix minutes. La grosse démonstration de puissance, style « Hey, t’as vu tout qu’est-ce que je sais faire avec ma guitare et mes lumières ».

Ça n’est pas tout à fait pour ce genre-là que j’aimais les Smashing Pumpkins, mais plutôt pour les chansons tranquilles et mélancoliques : "Lily", très bien jouée, "1979", magnifique version acoustique par le chanteur tout seul... Par contre, "The World is a Vampire" a été massacrée. Chantée sans aucune conviction, ça faisait vraiment « bon, allez, je vous la fais, mais ça me fait vraiment chier ».


Au final, je suis un peu perplexe. D’un côté, je ne vois pas l’intérêt de voir un concert dans une aussi grande salle. Quand on n’est pas dans la fosse, on a l’impression de regarder la télé. C’était un peu chiant, et je n’étais pas tout à fait mécontente qu’une seule chanson soit jouée au rappel (même si ça n’était pas celle que je voulais, "Bodies" avec le refrain qui dit "Love is Suicide"...).

D’un autre côté, je suis quand même contente de les avoir vus… et puis bon, je ne vais pas cracher dans la soupe, c’était tout compte fait une chouette virée surprise.

dimanche 17 février 2008

Rockin' and Rollin' Saturday Night

Dans le cadre des Nuits de l'Aligator, il a eu hier soir le très attendu concert d'André Williams. Une bonne soixante-dizaine d'années de vie dissolue de sex, drugs and rock'n roll... Cet homme là a tous les vices. On dit même qu'il a été proxénète. Après plusieurs tournées annulées, c'est une chance de l'avoir enfin eu à Lille.

En toute première partie, il y avait Ramsey Midwood. Un blues un peu folk super sympa, frais et simple. C'était vraiment très chouette, d'autant que je ne m'attendais à rien de bon.

Ensuite ont joué les Flash Express, un rock très énergique, assez proche de Jon Spencer Blues Explosion, pour donner une référence. Il y avait quelques petits changements de registres que je n'ai pas trouvés terribles, mais dans l'ensemble, ça bougeait bien, rien à redire.

Ils sont restés sur la scène pour accompagner André Williams, qui est arrivé dans un horrible costume trois pièces à rayures bleu électrique ton sur ton, avec une chemise en soie (?) rouge de chez rouge... Ce mauvais goût revendiqué lui conférait une sorte de classe, pas tout à fait étrangère non plus à son maintien nonchalant, ponctué de quelques mouvements de déhanchés évocateurs...

Ces détails scéniques mis à part, le set était vraiment excellent, super énergique (l'énergie venant, à vrai dire, des musiciens, le pauvre André a eu beaucoup de mal à tenir pendant la durée du concert), et surtout super sexy.



mercredi 30 janvier 2008

Saturday Night Fever

Samedi soir, donc, il y avait Heavy Trash au Grand Mix. Oui, mais pas que. Il y avait aussi Genjini à la Cave aux Poètes. J'ai vu les deux.

Début de soirée, donc, rock'n roll version classique, en provenance du pays des cowboys. La première partie était assurée par les canadiens The Sadies. Un petit côté country, sans grande audace. Un bon orchestre de mariage : ils mettent l'ambiance, mais ne cassent pas la baraque.
Heavy Trash, à proprement parler, c'est seulement Jon Spencer et Matt Verta-Ray. Pour les concerts, ils s'acoquinent avec les groupes qui assurent leur première partie (parfois Power Solo, parfois The Sadies).
Pour la suite, Jon Spencer et Matt Verta-Ray ont donc rejoint les Sadies sur scène, avec leur répertoire à eux, un rock teinté de rockab, à la fois propre et sexy... C'était pas aussi bien qu'avec Power Solo, mais bon, c'était super quand même, grâce au charisme légendaire de Jon Spencer.

Après ça, déplacement en bande à la Cave aux Poètes, pour l'électro-rock de Genjini, au pays des chaussures et des vestes Adidas. Un super set (sans doute le meilleur des trois que j'ai vus), malgré un plantage informatique. Mais comme dirait Dominique (la géniale chanteuse), quand une corde casse, le public n'a pas le choix, il attend. Alors on a attendu patiemment et ça valait la peine. On a dansé comme des petits fous et tout le monde était content.

Comme quoi, dans la vie, faut pas être sectaire. On peut aimer le cuir, les bottes, et aussi les baskets, et comme ça, on a vachement plus d'occasions de s'amuser dans la vie. Et ouais.

lundi 21 janvier 2008

Un plus grand plouf

Hier soir, ciné : A Bigger Splash, un film autour de l’artiste David Hockney et de son tableau du même nom. Je ne dirais pas que c’est un mauvais film… Mais diable, qu’il est chiant. Une heure et demie de soupirs. Il ne se passe pas grand-chose dans la vie de Hockney, tout comme dans celle de ses amis. Tout le monde s’emmerde et tout le monde se demande ce que David en pense. Mais David n’a pas l’air de penser beaucoup plus loin que les pointes de ses cheveux platine. Il étale ses couleurs vives avec anxiété. J’aurais aimé que le film fasse une part plus belle à la peinture et à l’art, plutôt qu’à tout ce petit monde qui gravite autour de l’artiste.


Comme j’ai un peu de retard dans mes chroniques ciné, en voilà de brèves, dans le désordre :


Into the Wild de Sean Penn : Excellent film. La fin est parfaite.

J’avais lu il y a quelques années un article sur Sean Penn (je n’arrive pas à me rappeler si c’était dans Vogue ou Courrier International !!!), qui faisait état de son engagement politique à l’encontre du gouvernement Bush. On retrouve dans le film, en arrière plan, une critique acerbe de la société américaine. Surconsommation, fermeture des frontières (notamment mexicaines), interventionnisme militaire, extrême pauvreté de certains américains… tout y passe.

Ceci mis à part, c’est une superbe aventure à travers les USA, et les dingues de road-movies n’auront qu’une envie : partir sur les traces d’Alexander Supertramp.


La Visite de la Fanfare (Israël): Pas mal, mais j’ai regretté que ça n’aille pas plus loin. Certaines scènes du début sont hilarantes, mais le film m’a un peu laissée sur ma faim. C’est comme si le réalisateur n’avait pas eu assez de sous pour dire tout ce qu’il voulait.


California Dreamin’ (Roumanie) : Bon film, même si ça sent un peu le déjà vu (Kusturica).


XXY (Argentine) : Bon film, très sensible, autour d’une ado hermaphrodite. Le film reste toujours très décent et ne tombe pas dans un show à la Elephantman. Le sujet est traité avec beaucoup de délicatesse, mais je crois que si la fille avait eu une tache de naissance sur le visage, des lunettes en cul de bouteille, ou tout autre marque de différence, le film aurait pu être le même. Cette fille traverse la même crise que tous les ados, finalement. Affirmer sa personnalité, apprendre à aimer et être aimé, etc.

Cela dit, si j’ai apprécié le film, c’est en grande partie grâce à l’actrice principale, magnifique.


Cowboy, de Benoît Mariage (Belgique) : un film à chier, à chier, à chier. C’est pas marrant, c’est long, c’est niais, bref : un navet.

mardi 8 janvier 2008

*******G*E*N*J*I*N*I*******L*I*V*E*********

JEUDI 10 JANVIER
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20h30
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G*E*N*J*I*N*I
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*L*I*V*E*
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SUR
*MYGROOVYPOD*