dimanche 10 décembre 2006

Bars en Trans, suite et fin

Samedi après-midi, conférence d'Ignatus au champs libres sur le songwriting. Je lui fais un peu de pub parce qu'il était vraiment sympa, ce type. Ca changeait des conférences où on se décroche la machoire à force de bailler.

La conférence a été suivie d'un concert de The Bishops. Pop anglaise menée par deux jumeaux à la basse, à la guitare et au chant, et un batteur tout à fait charmant (moi qui n'avais d'yeux que pour les bassistes, je suis de plus en plus souvent charmée par des batteurs...). La musique ? Bon ben, je l'ai dit, pop anglaise, dans toute sa splendeur. Du beau boulot pour ceux qui aiment (pas moi).



Samedi soir, je me suis laissée voguer vers un bar, le Chatam (je n'y avais jamais mis les pieds, et vu le prix des consos, je ne les remettrai pas de si tôt), qui est assez joli, il faut l'avouer, tout en bois comme un bateau (enfin, du plastique, ça aurait été pas mal non plus, et la bière aurait été moins chère) (I'm in a baaaaad moooood, dirait Tom Waits, excusez du peu).

Bref, je n'y suis pas allée pour raler, mais bien pour un concert, celui des dijonnais de Projet Vertigo. Un guitariste chanteur et un contrebassiste avec une loop box (et qui chante aussi, cet homme là a plus d'un tour dans son sac).

C'est le moment de faire un petit couplet sur la loop box, cet outil merveilleux dont je viens d'apprendre le nom. Alors je ne sais pas exactement comment ça marche, mais en gros, ça permet d'enregistrer un beat (trop jeune, dirait Aude) et de le passer en boucle. Il y a même certaines loop boxes qui permettent d'en enregistrer plusieurs (il me semble) et on peut se faire tout un accompagnement musical tout seul et relativement simplement, ce qui est assez fantastique, quand on y pense. J'en ai déjà vu plusieurs fois en concert, notamment chez Fantazio ou Son of Dave, plus récemment, et c'est vraiment sur scène que ça prend tout son sens.
En tant que spectateur, on assiste à la fabrication de la musique, étape par étape, ce qui crée une magie qui n'existe pas à l'écoute d'un CD. Et pour le musicien, ça permet d'avoir un fond sonore complexe avec peu de moyens (les musiciens, ça coûte cher et ça boit beaucoup).

Pour en revenir à Projet Vertigo, donc, c'était vraiment chouette d'assister à leurs bricolages. Après, j'ai pas forcément accroché à l'ensemble : j'ai un peu de mal avec les textes en français, qui ne me touchent pas du tout. Du coup, j'aurais bien éteint la voix (pour les chansons en français) et gardé que les instruments, surtout la contrebasse, bien exploitée, à l'archet et en pizz, avec beaucoup d'inventivité. Certaines chansons sont quand même très chouettes, en anglais : Tribute To A Woman et Sad Woman (on peut écouter cette dernière sur leur page Myspace).

Projet Vertigo, une affaire à suivre, en espérant qu'ils cultivent leur côté trash bricolo blues et ne basculent pas dans la chanson.

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