dimanche 18 octobre 2009

Charlie Megira and the Modern Dance Club


Hier soir, il y avait Charlie Megira and the Modern Dance Club au Pit's, avec en première partie Chukamuck.

J'ai une théorie sur les jeunes groupes de rock allemands (qui marche aussi pour certains vieux groupes) : arrogants, bons techniciens mais mauvais créatifs. Les chanteurs sont souvent nuls (pas de voix, un charisme qui se la joue poète maudit). Le jeu est carré mais lourdingue.
Les Chukamuck sont allemands, ils ont entre seize et dix-huit ans, à tout casser, et viennent contre-balancer ma théorie. Ils ne savent pas jouer, ils sont tous timides quand il s'agit de parler au public, ils ne se la pètent pas, et ils ne jouent pas comme s'ils étaient le back-band de Bruce Springsteen. Ils font une espèce de punk rock très léger (léger, hein), super énergique, de base, qui marche bien. On n'en retiendra pas grand-chose, mais sur le moment, ça passe bien. Et il paraît que leur premier disque a été produit par King Khan...

Je n'ai pas de théorie sur les groupes de rock israéliens. C'est donc avec un esprit (presque) neuf que j'ai découvert Charlie Megira and the Modern Dance Club. J'avais lu le descriptif dithyrambique sur Charlie Megira, et j'étais plutôt amusée et sceptique.
Je ne dirais donc pas que Charlie Megira est une comète, mais son groupe assure. Une belle galerie de portraits, déjà. La batteuse, Mimi Shanel, "attention les filles, y'a de la robe de princesse !", est fantastique ("elle est trop belle, ses cheveux bougent dans tous les sens"). La bassiste, The Dead Girl, est à faire peur ("belles jambes pour un mec, mais sale gueule pour une fille"), aussi dark que la batteuse est blonde. Elle semblait bien excédée par la qualité du son. Ou par autre chose, je ne sais pas. Mais elle n'avait pas l'air content. Le guitariste cultive l'art de la moustache. Et Charlie Megira, chanteur et guitariste, a une dentition improbable, mais pas de voix. C'est con pour un chanteur.
Le son était catastrophique, une vraie bouillie. En même temps, c'est du garage. Mais n'empêche, on aurait bien aimé distinguer juste un peu plus la guitare. Mais quand on va au Pit's, on sait que ça sera Lo-Fi, de toute façon.
Tout ce que je dis peut sembler négatif, mais pas du tout ! C'était un chouette concert ! Charlie Megira and The Modern Dance Club ont une bonne énergie, un son assez lourd mais pas trop, sauvage et agressif juste ce qu'il faut. Le chant n'a pas une grande place dans les morceaux (et heureusement, parce que Charlie ne pourrait pas donner grand chose). Ils sont surtout instrumentaux et ça marche bien comme ça. J'ai plusieurs fois pensé aux Cramps pendant le concert. De loin, peut-être, mais un peu quand même.
Peut-être, un jour, Charlie Megira and the Modern Dance Club pourra arriver à l'heure pour faire sa balance, et se payer un ingé son. Ou bien jouer dans des salles avec un meilleur matos. Et alors là, ça pourra tout déchirer. Mais peut-être pas. Et ça fait rien, parce que c'est déjà fun comme ça.

1 commentaire:

Unknown a dit…

Héhé, je viens te tomber sur ton blog en cherchant des infos sur Charlie Megira et Mimi Shanel, la batteuse, avec qui on a discuté, et qui est vraiment cool.

J'ai aussi vraiment bien aimé malgré le son horrible.
Ils cherchent des dates en France.

Au plaisir de vous lire chère amie.

Jean