vendredi 16 octobre 2009

Pop folk européenne

Hier soir, 260 km aller-retour pour aller voir un concert chiant comme la pluie à la Lune des Pirates à Amiens. Les Young Gods, avec en première partie H-Burns.

C'était pas nul, c'était pas mal joué, c'était pas de la mauvaise musique, mais diable, quel ennui. En musique de fond pour lire un bon roman, ça aurait été super.

H-Burns, c'est un petit gars avec une guitare sèche, un français qui chante en anglais. Il joue bien, il a une belle voix, ses chansons sont jolies. Et c'est à peu près tout ce que j'aurais à en dire. Musique folk sans surprise, mais sans déception non plus.

Les Young Gods sont beaux, ils sont suisses, et plus très jeunes. Ils ne sont pas très vieux non plus, mais pourtant, ils aiment montrer qu'ils se sont assagis, en ne faisant plus que des concerts acoustiques et en restant assis tout du long.

Bon, c'est un groupe culte, sans doute, je ne les ai jamais écoutés, tant pis pour moi, j'ai dû me contenter de leur retour, et je n'ai pas été conquise. Des morceaux à rallonge qui se veulent un peu trans, un peu kraut, un peu hommage à Suicide (reprise de Ghost Rider)... les fans de la première heure avaient l'air heureux... mais ça m'a surtout fait penser à de la pop belge, à du rock alter-mondialiste, écolo, droit, responsable.

C'était pas désagréable, loin de là, mais pas dérangeant non plus, ni remuant, ni exaltant. Ils ne m'ont pas donné envie de faire de la musique, ni de danser, ni de les suivre jusqu'au bout du monde, même pas de la nuit. J'étais même très impatiente de reprendre la route du retour, d'autant que des gendarmes nous attendaient pour nous verbaliser. Et ça, c'était peut-être le moment le plus rock'n roll de la soirée. Ça, et les frites dégueulasses chopées sur le bord de la route à l'aller.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Scriuchkk Scriuchkk bidipih bidipih
Schtroumf grognon parle à Schtroumf grognon
Le cervelas n’est pas rouge coco, je répète le cervelas n’est pas rouge coco.

Tout avait presque bien commencé, le doux ronronnement de la Peugeot 305 diesel couvrait à peine le gentil croassement de ces bon vieux Ramones exhumés par la magie de Jean POD II , notre bienfaiteur du mp3 éternel.
L’arrêt au pit stop, ne fut pas des plus rapide, Eric notre ami le GPS s’accrochant désespérément à son pare brise de peur de se faire un remake de Délivrance dans cette campagne picarde perdu.
Que dire des frites ?? Sinon que chez les picards les grands inventeurs du surgelé, il ne fallait pas s’attendre à pécho de la végétale bio , mais au moins, elle était bien servi, de ce point de vue rien à redire.
Bon an, mal an, le ventre ballonné par la consommation de matières trop grasses et insipides (http://www.mangerbouger.fr/menu-secondaire/bouger-plus-c-est-possible/) je commençais à douter du but de la démarche d’aller voir un « EX groupe de rock et roll ultraviolent » et « cultissime ».
Et la ce fut le choc, Amiens, oui oui, Amiens n’est pas une ville sordide du Nord – Pas de Calais – Picardie, avec des chomophiles pédoleurs , mais une magnifique petite Venise du Nord ..Allez hop, je sors de mon chapeau une biennale et une villa médicis , et je te jure c’est trop top culturel .
Sur le premier moment, mon chapeau a pris des claques, la salle est petite, la première partie est un keum qui chante des berceuses, mais comme tous les nouveaux chanteur/rock star/ star Academy, on a quand même l’impression que ces types alternent des cours de guitare et stage à l’EDHEC , parait qu’il vendait des vinyls, si si des vinyls bien servi, bien lourd , de la bonne grosse galette. Enfin bon, c’était pas trop ma tasse de chai…

Et voila les Young Gods , premier constat, ils sont plus trop jeune les Youngs, et ils sont assis les Gods , c’est vrai que dans mon Panthéon , les dieux sont plutôt debout..

Et non, putain ,nom de dieu (gods sorry), ça marche …
Ils sont assis, je compatis.
Ils s’amusent, ils jouent, ils se sourient entre eux , j’ai l’impression de voir des musicos qui ne sont pas la pour essayer de fourguer leur dernier rejeton sur une scène improbable booké par un agent qui a confondu amiens /picardie et amiens /tennessee (bon ok y a un paris/texas mais amiens/tennessee est sortie de mon chapeau sus nommé).
C’est un peu transe/krautrock mais j’aime ça. (PS : je vend un magnifique album de steve hillage quasi neuf ).
Et surtout ces mecs qui nous martelaient les oreilles avec du GROS SONS , me retranscrivent la même intensité avec des guitares sèches .

Envouté par l’intensité , je me prends à écouter avec énormément de plaisir, trois vieux Ex Punk Rocker Culti.. quasiment décati, qui prennent plaisir à gratouiller une corde de Mi , voire de La , accompagné par un batteur cerronnien superbiobab fricassant son wok electronique.

C’est biau, non bio , non j’apprécie bref…

Mais dans l’Amiens, des canaux ou des jeunes éphèbes dian dian exhibitionnent leurs corps , tel une cendrillon moderne, mon chauffeur de limousine gorgé de RED BULLL© m’invitent au retour, à la rencontre avec le 3ème type de la moustache.
Las , c’est un peu rock décati encore, voire futile, je m’emporte sur une discussion sur l’effet keynesien de l’impact de la pression fiscale sur ma consommation de houblon.

La suite est chiante, comme un voyage en TGV, ça défile à la fenêtre et il ne se passe rien.

Je rentre , et j’écoute mes vieux amis de Gang of Four « I love a man in uniform »

C’est intense, je jouis