mardi 18 mars 2008

Happy people...

C'est le printemps du cinéma. Avec un acolyte cinéphile du téléchargé, on en a profité pour voir deux films hier : Juno et Be Kind Rewind. Ils sont tous deux animés de tant de bons sentiments que s'en est presque insupportable, mais bon, passons, c'est peut-être mon humeur générale qui me rend sceptique.

Juno est un film sympa et gentil. Que dire d'autre ? Ça se laisse regarder, même si ça a un côté un peu chiant. Il n'y a pas de drame, il y a quelques larmes mais on sent tellement que tout va s'arranger qu'on n'a même pas le temps de compatir un peu. Ce qui est gênant, c'est que tout le monde est trop raisonnable : l'héroïne Juno, une fille enceinte de 16 ans, est la sagesse même, son père et sa belle-mère sont super, sa copine est super... bref, tout le monde est super (sauf son mec qui est un vrai glandu, mais bon, ça fait partie de l'individualité de Juno).
Bref. Je ne veux rien enlever à ce film, mais peut-être lui rajouter un peu de ressort dramatique. Par exemple :
- Juno change d'avis à la fin du film et ne donne plus son bébé à adopter.
- Les parents de Juno la renient et elle va vivre dans un foyer pour sans-abris où elle commence à fumer du crac.
- Juno tombe dans les escaliers au cinquième mois.
- Les parents adoptifs sont des vendeurs d'organes, le film se termine sur le dépeçage de l'enfant.
- Juno n'est pas enceinte de son meilleur copain, mais d'un vrai salaud (genre musicien).
- La copine de Juno ne veut plus lui parler parce que cela nuit à sa popularité.
- Juno attend non pas un, non pas deux, non pas trois, mais oui mesdames et messieurs, quatre enfants !

Après Juno, on a vu Be Kind Rewind de Michel Gondry. J'étais pas emballée au départ, j'ai bien rigolé au milieu, et j'ai pas aimé la fin. Ça suffit comme critique ?

Non, bon, sérieusement, c'est le genre de films, je me dis, c'est super, y'a des idées d'enfer, il faut qu'on se mette tous à faire du cinéma avec des morceaux de cartons, et à la fin, quand même, je me dis, mouais, en fait, à regarder, je m'en fous.
C'est un peu comme la musique improvisée, finalement. Ceux qui la font s'éclatent, les autres s'emmerdent. C'est le cinéma qui dit "Allez les copains, vous aussi, chez vous, faites du cinéma". Alors, ok, ouais, je vais en faire, mais je ne vais pas l'imposer aux autres, je ne vais pas filmer (putain, je suis nihiliste aujourd'hui...).

ps : bon, allez, je reviens sur mes propos : Tous ces gens qui s'éclatent, ils ont bien raison de le montrer aux autres et d'essayer d'en vivre, et je suis très admirative.


2 commentaires:

Anonyme a dit…

Par rapport au film "JUNO" et tes commentaires pourris, il faudra peut être que tu arrêtes de regarder les séries américaines!!!! et après seulement va au cinéma!!!!voilà!

Célionne a dit…

J'ai pas la télé.