dimanche 30 mars 2008

Repérages #2

Mercredi soir, les Repérages ont investi la Maison Folie de Wazemmes, avec 4 spectacles (une soirée un peu trop dense).

Pour commencer, Sold Out d'Eva Muilu (Finlande). Un one woman show comique, qui mêle danse, théâtre, vidéo et talk show, autour du thème de l'amour dans les médias. C'était assez marrant, avec quelques répliques bien placées. Mais je trouve que ça reste à hauteur d'un divertissement, on passe un bon moment mais ça ne marque pas plus que ça.

La performance suivante, par contre, m'a beaucoup impressionnée (c'est le spectacle que j'ai préféré de tout le festival) : We go, de Benjamin Vandewalle et Vincenzo Carta (Belgique).

Habillés de longues jupes brunes, deux hommes marchent en cercles. Le bruit de leur pas rapide - réglé comme un métronome - est la musique. Ils marchent, ils marchent, ils marchent. Le visage impassible. Sans un mot, sans un regard l’un pour l’autre, sans contact, mais unis dans leur façon de tourner, de se croiser, de ne jamais se toucher. Le bruit de leur pas cesse quand ils se mettent à tourner comme des soufis. Les pieds posés à plats glissent sur le sol, les bras levés à hauteur des épaules pour assurer l’équilibre. Ils tournent très rapidement sur eux-mêmes, un mouvement de transe pour celui qui l’accomplit, hypnotique pour celui qui regarde. A force de les regarder, on a l’impression qu’ils ne sont plus humains. Ils tournent tellement vite que c’est comme s’ils étaient plats. Le corps se disloque, les bras dessinent des demi-lunes ou s’enroulent autour du corps, les mains accrochées aux épaules. Ils tournent pendant un long moment, puis reprennent leur marche. Ça pourrait durer toujours. Mais ça se termine, comme ça a commencé, sans prévenir, ils nous tournent le dos et arrêtent de marcher.

Magnifique de simplicité et d'efficacité.



Après ça, il y a eu deux autres spectacles, mais je n'ai pas envie d'en parler parce qu'il ne m'ont pas spécialement touchée.






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